La face cachée de Porto Alegre by Alternative Libertaire Tuesday February 12, 2002 at 02:21 PM |
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On ne compte plus les articles dans la presse de gauche et d'extrême gauche chantant les louanges de l'expérience du budget participatif de Porto Alegre. C'est pourtant plus une volonté de rénover la social-démocratie que de promouvoir des pratiques et une société autogestionnaires qui est à l'oeuvre. Le tapage autour de la mairie occulte des méthodes autoritaires et fait le plus grand silence sur des luttes et des mouvements sociaux autonomes qui se développent dans le Rio Grande do Sul dans une logique de contre-pouvoir.
RIO GRANDE DO SUL
La face cachée de Porto Alegre
On ne compte plus les articles dans la presse de gauche et d'extrême gauche
chantant les louanges de l'expérience du budget participatif de Porto Alegre.
C'est pourtant plus une volonté de rénover la social-démocratie que de
promouvoir des pratiques et une société autogestionnaires qui est à l'oeuvre.
Le tapage autour de la mairie occulte des méthodes autoritaires et fait le plus
grand silence sur des luttes et des mouvements sociaux autonomes qui se
développent dans le Rio Grande do Sul dans une logique de contre-pouvoir.
Le Rio Grande do Sul, l'Etat (1) "le plus au Sud du Brésil", a été, tout au
long de ces dernières années marqué par une économie tournée vers
l'agrobusiness. Les transformations opérées dans ce secteur dans les années 70:
abus d'engrais chimiques, monocultures, mécanisation, priorisation donnée au
marché externe... se sont traduites par de graves conséquences sociales. Exode
rural de masse, faisant gonfler les favelas. Ceux qui résistent dans les
campagnes, sont ceux qui sont à l'origine du Mouvement des sans-terre (MST),
mouvement né dans les années 80. Avec l'application des politiques néolibérales
et l'insertion du Brésil dans la globalisation, dans les années 90, on a vu la
restructuration économique, le désengagement de l'Etat et la réduction des
politiques sociales aggraver la situation des pauvres. L'ouvrier devient un
travailleur précaire ou un chômeur. La situation de désespoir à laquelle sont
soumises les classes opprimées fait croître également davantage le recours aux
drogues et à la violence au sein même de ces classes. Les valeurs du
capitalisme gagnent l'adhésion populaire, et de toutes parts, l'individualisme,
la compétitivité, la recherche de la satisfaction par la consommation,
l'absence d'espérance, la vision à court terme prévalent. Cette réalité que
nous voyons ici n'est pas très différente de ce que l'on voit dans le reste du
Brésil ou dans le reste de l'Amérique latine. Tout cela est affaire de degré.
A Porto Alegre, la capitale de l'Etat, il y a 23 % de la population qui vit
dans l'habitat informel et les favelas, la majorité étant privée des
sanitaires. Jour après jour il arrive plus de gens de l'intérieur de l'Etat
dans la métropole à la recherche de tout type de travail. Ces personnes
finissent par se diriger vers le travail au noir, comme les camelots qui
vendent des marchandises sans licences dans les centres-villes. Et la mairie du
Parti des travailleurs (PT) sensible aux récriminations des commerçants réprime
à coup de matraque ces travailleurs.
Dans le Rio Grande do Sul nous avons un gouvernement et un nombre significatif
de mairies administrés par le PT. Actuellement il lui faut faire face à
beaucoup de mécontentement dans les mouvements sociaux au sein desquels sa base
électorale est impliquée. Le gouvernement n'a pas réussi à tenir toutes ses
promesses. Les professeurs de l'Etat, dont le président du CPERS (le plus grand
syndicat d'Amérique latine) est passé au secrétariat à l'Education, n'ont pas
obtenu l'augmentation de salaire tant convoitée, dont l'ex-syndicaliste Lucia
Camini a tant répété que cela était une affaire de volonté politique.
Le MST qui croyait que la police de l'Etat ne réprimait plus le mouvement a vu
qu'il n'en était rien. Des quartiers qui croyaient que le budget participatif
répondrait à leurs revendications ont vu que peu d'argent était destiné à
satisfaire de très nombreuses revendications. Et l'on pourrait ainsi citer bien
d'autres exemples.
Mais une conséquence très grave que nous avons vécu du fait de l'ascension de
la gauche est l'institutionnalisation des mouvements sociaux... une
caractéristique très forte de notre culture politique est la confusion entre
partis politique et mouvements sociaux. Le PT a été fondé dans les années 80
sur la décision des mouvements populaires et spécialement du mouvement ouvrier
(métallurgistes) et des communautés ecclésiastiques de base - communautés de la
périphérie organisées par les secteurs progressistes de l'Eglise catholique.
C'est pour cela que le PT est né avec un fort enracinement dans les
organisations populaires. Cela a passablement décliné ces dernières années,
mais un peu de cet imaginaire est resté parmi les militant(e)s des classes
populaires qui ont vécu cette époque. Le PT est fragmenté en divers courants,
de ceux qui possèdent un discours plus radical (minoritaires) à ceux qui ont
largué complètement le discours de lutte des classes et du socialisme. Ces
derniers sont dans les tendances hégémoniques du parti et composent la
direction nationale du PT. Pour cela le PT dans son ensemble a une ligne
politique passablement diffuse, mais certaines de ses tendances possèdent
l'organisation du parti et des lignes politiques bien définies. A mesure que le
PT s'institutionnalise les mouvements sociaux qui lui sont liés perdent
beaucoup de leur force de combativité.
L'institutionnalisation des mouvement sociaux
Les luttes sociales et leurs participants organisés dans le mouvement populaire
ont eu des difficultés à construire des ripostes aux attaques dont ils ont
souffert. Un grand nombres d'exclu(e)s du travail issu(e)s du prolétariat et de
la campagne continuent à être désorganisés, et à être dépourvus d'un rôle
décisif dans la lutte de classes. Ils sont sujets aux lois sauvages du marché.
Les syndicats ouvriers se vident pour le compte d'une lutte livrée dans les
cabinets de direction qui neutralise l'action directe de base. Et le mouvement
des étudiants se comporte avec une mentalité de classe moyenne perdant son sens
de classe et son rôle si bien caractérisé à d'autres époques.
L'exception vient des travailleurs ruraux du MST et d'autres mouvements de ce
genre. Le MST est une référence pour sa ligne de confrontation avec les grands
propriétaires terriens par des occupations de terre et de bâtiments publics,
une méthode basée sur l'action directe qui renforce les conquêtes de la lutte
de masse dans les campagnes. Cette lutte a été ces derniers temps l'unique à
avoir réussi à mobiliser les masses de façon permanente et à être parvenue à
obtenir des conquêtes sur les classes dominantes. Le mouvement parvient
également à acquérir la capacité de mobiliser d'autres secteurs organisés en
soutien à ses revendications. Les classes dominantes doivent s'armer de
diverses manières pour enrayer le mouvement. La réaction des grands
propriétaires, du gouvernement et des médias a été de chercher à diffamer,
délégitimer, accuser le mouvement. Il reste qu'en 1999 dix travailleurs ruraux
ont été assassinés et que 180 procès criminels ont été engagés contre le
mouvement, entre autres mesures politiques et répressives.
Mais il faut dire que l'autre facteur qui a contribué à affaiblir le MST, ce
sont ses liens forts avec le PT. Cela se voit clairement dans le Rio Grande do
Sul, où le MST est né et où il a toujours eu beaucoup de force depuis cette
époque. Ses dirigeants sont liés à un courant du PT qui se nomme Articulation
de gauche. C'est sans doute le secteur de la gauche qui compte la plus grande
capacité de mobilisation dans le peuple actuellement, mais possède des méthodes
passablement autoritaires. A l'intérieur du mouvement il n'y a pas d'espace
pour différentes lignes idéologiques. Quand le gouvernement de l'Etat est passé
dans les mains du PT, le MST a beaucoup réduit sa présence dans les mouvements
populaires. Beaucoup de leaders du MST ont rejoint les rangs du gouvernement.
Le résultat a été, ici dans le Rio Grande do Sul, une adaptation du mouvement
et un lien institutionnel chaque fois plus fort. Une dirigeante nationale du
mouvement s'est prononcée pour une transformation de ce qui était un mouvement
de masse en une organisation de masse. Nous estimons qu'il est possible que
cette nouvelle organisation contribue à une décentralisation du mouvement.
En ce moment les mouvements sociaux des villes ont peu de force. Le
syndicalisme brésilien se trouve extrêmement affaibli. Selon le fichier
national de la Centrale unique des travailleurs (CUT), des années 80 aux années
90, le nombre d'adhérent(e)s a chuté de plus de la moitié. Il est rare que le
syndicat ait obtenu des victoires et qu'il ait même réussi à se défendre des
coups portés contre ses droits. Les défaites deviennent fréquentes et apportent
davantage de discrédit aux yeux des travailleurs en relation avec cette forme
de lutte. Et les forces politiques qui prédominent en ce moment ont une
pratique très corporative, économiste et peu combative.
De nouvelles formes de lutte et d'organisation sont en train de surgir dans la
lutte sociale urbaine. Les occupations des sans-abri sont les plus fréquentes,
de nombreuses fois elles se sont produites de façon spontanée. Il y a une
recherche de nombreuses formes d'organisation chez les chômeurs. En 1999 a
surgit une nouvelle alternative qui est le Mouvement des travailleurs au
chômage. Organisé par des militants du MST du même courant politique que ceux
qui le dirigent, le mouvement s'est constitué ici dans le Rio Grande do Sul
avec une occupation dans la ville de Gravatai, région métropolitaine de Porto
Alegre. Sa méthode est de réunir des familles au chômage et sans toit, de
camper sur un terrain et de revendiquer face au gouvernement du travail et un
terrain pour s'installer. Dans le même temps le mouvement accentue les
caractéristiques d'autoritarisme et de dépendance vis-à-vis du gouvernement. Il
y en a qui disent que si le PT perd le gouvernement de l'Etat le mouvement ne
se maintiendra pas.
Les actions de quartier ont une action très liée au budget participatif et
mènent une action très locale ne s'unissant pas avec les autres mouvements. Il
y a également le Mouvement national de lutte pour le logement, et également
avec peu d'expression dans le Rio Grande do Sul, le Mouvement pour les droits
des habitants de la rue, qui a une position d'autonomie intéressante, enfin le
Mouvement des ferrailleurs de matériel recyclable qui est en train de se
construire, entre autres.
L'action politique et sociale des anarchistes de la FAG
L'anarchisme est encore une petite force politique dans le Rio Grande do Sul.
La Federaçao anarquista gaucha (2) (FAG) a à peine 6 ans et cherche encore sa
maturité politique. Notre génération a été orpheline de références, car
l'anarchisme bénéficiant d'un enracinement populaire au Brésil a connu son
heure de gloire dans les premières décennies du XXe siècle et ce jusqu'au
milieu des années 30. Après cela il y eut peu d'initiatives qui n'eurent pas de
grandes répercussions dans les luttes populaires. Ce fut seulement dans les
années 90 que des militant(e)s, en majorité jeunes, commencèrent à construire
un anarchisme organisé et inséré dans les luttes populaires, ayant comme
référence le travail de la Fédération anarchiste uruguayenne. Cela n'a pas été
une tâche facile. La classe dominante fait, depuis le début du siècle un
travail idéologique qui amène le peuple brésilien à assimiler l'anarchie à la
pagaille. Les conquêtes sociales si durement arrachées par le syndicalisme
d'orientation libertaire ont disparu de la mémoire de notre peuple, qui pense
qu'elles furent un don du dictateur populiste Getulio Vargas.
Tout cela avec la connivence de beaucoup de politiques de gauche d'orientation
marxiste qui ont également cherché à déformer ou à omettre la contribution
historique que l'anarchisme a donné à l'organisation populaire. Et ce fut
l'orientation marxiste qui impulsa la grande majorité des mouvements sociaux
brésiliens depuis les années 30. La charte de constitution politique du MST,
conçue sous cette inspiration décrit l'anarchiste comme un individu qui
"déteste tout type d'organisation". Et les anarchistes eux-mêmes ont contribué
à créer cette aversion populaire pour notre idéologie. L'anarchisme avait
essentiellement par ici des pratiques exotiques complètement étrangères aux
nécessités populaires, du propagandisme sans compromission avec une quelconque
organisation, des pratiques et des comportements tournés en direction de la
classe moyenne.
Notre première victoire a été notre propre organisation. Nous avons eu la
particularité de naître comme fédération regroupant des compagnons/compagnes de
régions distinctes de la métropole et de l'intérieur. Et depuis ce moment-là,
nous avons appris à pratiquer le fédéralisme. Depuis le début nous nous
efforçons de rechercher une insertion sociale et de prendre des contacts avec
les mouvements populaires.
Quel travail concret faisons-nous aujourd'hui ? Depuis 1996, nous avons eu une
insertion dans un quartier périphérique de la ville de Gravatai et à Vila
Pontilho, où s'est constituée l'Association des carrossiers et ferrailleurs de
matériaux recyclables de Gravatai, nous avons des compagnons qui aujourd'hui
sont dans la coordination du Mouvement des ferrailleurs de matériel recyclable.
C'est un mouvement encore jeune qui est en train de se construire au niveau
régional, mais qui a un grand potentiel dans la lutte d'une catégorie très
marginalisée et exploitée.
A Porto Alegre, nous avons agit au niveau étudiant. Depuis 1999, nous réalisons
un travail de soutien solidaire aux luttes populaires à travers le Collectif
pour une université populaire (COLUP). A travers la COLUP la FAG exerce une
influence d'importance dans ce qui existe comme mouvement dans ce secteur, en
défendant une position de classe de l'étudiant qui étudie grâce à l'argent
public. Dans le même temps, le mouvement étudiant du Rio Grande do Sul a peu de
perspectives de grandes mobilisations, étant donné le degré d'élitisme et de
valeurs bourgeoises qui domine dans ce milieu. Pour cela nous optons pour une
action plus basée sur les luttes populaires en dehors de l'université que pour
une insistante et peu fructueuse conscientisation des fils de la bourgeoisie.
Plus récemment, à partir du second semestre 2001, les militants de la FAG ont
appuyé la création du Centre de média indépendant (CMI) de Porto Alegre
(Indymedia). Avec cette action nous avons pour objectif de créer un réseau
d'information entre les mouvements sociaux et les quartiers de la périphérie.
A l'intérieur du Rio Grande do Sul
A Alegrete, où nous avons un noyau militant de la FAG, nos militant(e)s ont
animé un processus d'occupation des sans-abri au cours de l'année 1999.
Alegrete est une ville dirigée par de grands propriétaires fonciers et une
droite très solide où les mouvements sociaux et la gauche ont toujours eu des
difficultés pour s'affirmer. Cependant l'occupation des sans-abri, sur une
ligne très combative et avec des méthodes de décision horizontales a été
victorieuse. Nous avons agit conjointement avec d'autres occupations dans la
ville et nous avons conquis la terre, l'eau et la lumière. Des compagnons de la
FAG ont été élus dans l'Association des habitants et le nouveau quartier a reçu
le nom de "Communauté Sepe Tiaraju". Les compagnons de la FAG ont également
aidé à la constitution des premiers campements du MST dans la ville à travers
l'appui solidaire via l'Association des habitants. Mais de par la force que
possèdent les grands propriétaires terriens dans la ville et pour d'autres
raisons le campement n'a pas duré longtemps.
En plus de toutes ces actions, il en existe d'autres en cours de construction.
Un nouveau noyau militant de la FAG s'est constitué dans la ville de Caxias do
Sul et a cherché à s'implanter dans le milieu syndical parmi des compagnons
métallurgistes.
Dans les endroits où nous agissons nous avons réussi à revêtir l'image que
l'anarchisme a en faisant en sorte que les personnes perçoivent que nous avons
un propos sérieux et réellement engagé. Notre propagande est encore déficiente
et nous manquons d'une infrastructure pour la rendre efficace. Il y a près d'un
an nous avons réussi à maintenir de façon constante la publication de notre
journal et d'une propagande de rue mais avec un tirage très réduit. (2)
La position de la FAG face au Forum social mondial
Le Forum social mondial (FSM) est sans doute une vitrine pour les gouvernements
et les partis sociaux-démocrates. Où l'on utilise des mouvements sociaux comme
point d'appui pour ce projet mensonger qui dit vouloir intégrer les exclus,
alors qu'il est clair pour qui veut voir que ce système-là n'a pas été fait
pour tous. Et il est bon de se dire que le forum n'est pas un forum. Le forum
est un endroit où les gens débattent de questions. Mais au FSM les délégués des
organisations sociales payent un montant bien élevé non pas pour discuter mais
pour écouter les discours de personnes, dans leur majorité, porte-parole du
projet réformiste. Notre critique est politique. Pour cela nous mènerons une
activité parallèle à travers les Journées anarchistes. Elles se tiendront du
1er au 5 février dans le local de la FAG. Au programme : discussions, débats et
activités culturelles sur l'anarchisme militant. D'autres organisations
anarchistes du Brésil et du monde assisteront à ces journées.
Mais en relation avec les organisations sociales avec lesquelles nous agissons.
On ne peut pas être insensible au fait que certains espaces des forums
réunissent les mouvements sociaux, et cela nous intéresse. Connaître d'autres
expériences, discuter d'actions communes, débattre sur la centralisation et du
caractère institutionnel du FSM. Dans cet espace nous agirons en direction de
nos organisations sociales.
Comité de résistance populaire de Vila Pontilhão
Le profil des habitants de Vila Pontilhão est celui de personnes marginalisées
et de gens venant de l'intérieur, qui survivent par des travaux précaires, tels
les récupérateurs d'ordures, les domestiques, les maçons. Là vivent près de 50
familles. Là la FAG a impulsé l'organisation d'une Association de carrossiers
et de récupérateurs de matériaux recyclables.
Parallèlement à cela, on a également organisé les habitants pour la conquête
de l'électricité, de l'eau et de beaucoup d'autres choses. On a créé un espace
de quartier appelé Comité de résistance populaire qui a réalisé diverses
activités comme des déjeuners et dîners de quartier, des rassemblements, des
spectacles, des pièces de théâtre. Le Comité a également appuyé la lutte
d'autres villes voisines et a effectué de nombreuses mobilisations conjointes
avec le Mouvement des travailleurs au chômage. L'association ne fonctionne plus
depuis l'incendie criminel qui a détruit une partie des locaux et du matériel
2. L'association, pour permettre au carrossier et récupérateur de vendre les
déchets triés et pressés directement pour l'industrie, éliminant ainsi
l'intermédiaire, a suscité l'inimitié de ces derniers qui se sont vengés à leur
manière. Elle passe des moments difficiles depuis lors. Les familles qui
dépendaient du travail se sont retrouvées de nouveau au chômage et les enfants
ont connu de nouveau la faim. Le Comité est actuellement en train d'organiser
un réfectoire communautaire pour les enfants qui comptent sur les dons
d'aliments produits par les communautés du MST.
FAG
[Extrait du mensuel Alternative Libertaire.
http://www.alternativelibertaire.org]
Notes :
1.Les Etats du Brésil sont l'équivalent de nos régions mais concentrent
davantage de pouvoir.
2.Solidarité internationale libertaire, à laquelle sont affiliées la FAG et
Alternative libertaire, a lancé au printemps un projet de souscription pour
financer la relance de l'Association de carrossiers et de récupérateurs de
matériaux recyclables de Vila Pontilhão, mais aussi une imprimerie pour la FAG
et une athénée libertaire à Porto Alegre. Vous pouvez adresser vos règlements à
Alternative libertaire, BP 177, 75967 Paris cedex 20, chèques à l'ordre
d'Alternative libertaire avec au dos la mention "souscription SIL".