arch/ive/ief (2000 - 2005)

Goteborg: Compte-rendu des procès
by gipfelinfo/traduc.tatahari Thursday January 24, 2002 at 08:46 PM
genua.presse@uni.de

LE GROUPE D'INFO DE BERLIN Le Berliner Gipfelsoli-Infogruppe s'est formé afin d'aider les prisonniers de Gênes. Notre email : genua.presse@uni.de. Nous envoyons des nouvelles récentes sur les prisonniers de Göteborg et de Gênes (et aussi Bruxelles ou Munich).

LE 16 JANVIER 2002

D'après le quotidien suédois, "DAGENS NYHETER"
LE PROCÈS DRAMATIQUE DE LA LIGNE D'INFO
GÖTEBORG.
La Ligne d'info écoutait la radio de police pendant les manifestations qui ont eu lieu lors de la rencontre du sommet de l'UE.
Elle n'avait aucune mauvaise intention ont certifié, mercredi, plusieurs nouveaux témoins dont Anders Svensson, représentant du parti socialiste, même si la Ligne d'info a joué un rôle important dans l'organisation de la "Göteborgsaktion en 2001" pendant le sommet de l'UE. En tant que témoin, il a expliqué mercredi matin devant la cour de justice : "Depuis plus de 25 ans, je suis responsable de l'organisation des manifestations de mon parti. Nous avons l'habitude d'écouter la radio de la police et nous avons sur les lieux des manifestations des observateurs qui nous informent tout de suite des dangers éventuels qui guettent les manifestations : provocations à l'intérieur de la manifestation, celles des nazis par exemple, violences injustifiées de la police. Les Centrales d'Info permettent de s'opposer à ces menaces."
Autrement dit, Anders Svensson ne trouve rien d'illégal à une telle activité dans le cadre des grandes manifestations de Göteborg.
"D'après ma conception, la Centrale entretenait une action historiquement anti-fasciste (AFA). Cela concernait aussi les rencontres de préparation de la "Göteborgsaktion" en amont. Cependant, je n'ai jamais eu de comptes-rendus sur ce qui était prévu "a-t-il expliqué. Svensson aurait même pris l'initiative de créer une telle structure d'organisation, si cela n'avait été fait par l'AFA. Mais la centrale d'information fut détruite dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 juin. "Si nous avions eu nous aussi dans les jours suivants une centrale d'information fonctionnant, celui-ci auraient permis d'éviter les coups de feu de police à Wasaplatz", suppose Svensson qui ironise aussi sur la manière dont est exploitée comme preuve à charge l'expédition de SMS.
De même, Annika Tigerryd, une représentante syndicale, responsable comme Anders Svensson de la préparation de la Göteborgsaktion en 2001, témoignait en faveur des huit jeunes.
Hans Abrahamsson, représentant de premier plan au sein d'Attac Göteborg, responsable pour le dialogue entre le sommet de l'UE et la base critique de l'UE, représentée par différentes organisations, essayait lors de sa déposition au procès, de restituer l'atmosphère qui régnait à Göteborg au moment du sommet de l'UE. "Cela est révélateur d'un manque de confiance énorme à l'égard des institutions de la part des jeunes, pour ce qui est du social.
.Je pense qu'il y a une peur considérable parmi les jeunes exaspérés par les sévices de la police, comme ceux qui ont eu lieu lors de la rencontre des ministres des finances de l'UE à Malmö au printemps 2001."

D'après le quotidien "GÖTEBORG-POSTEN"
LA CENTRALE DE LIAISON N'ETAIT PAS UN SECRET
Dans un contenu comparable avec le " Dagens Nyheter ", le témoignage d'Anders Svensson (parti socialiste) décrit les centrales d'info comme normales et nécessaires et il reconnaît que son propre parti les utilise. Sur une question du procureur, au sujet de sa conception anti-fachiste de la violence, représentée par l'AFA, Anders Svennsson répond : "la même que celle du parti populaire [Folkspartiet]. Pour des buts légitimes, on peut utiliser la violence. C'est une vue normale partagée par la société suédoise autant que je sache. " Il ne fait pas de distinguo entre la violence anti-fachiste représentée par l'AFA à Göteborg et celle d'autres organisations de gauches. L'article finit avec : si les jeunes sont condamnés aussi par la Cour d'appel, la police pourra procéder rapidement à des arrestations musclées d'autres éléments de la centrale d'info AFA : les contacts, guetteurs etc…


LE 17 JANVIER 2002

LE DERNIER JOUR DU PROCÈS
Deux articles du " Göteborgs-Posten" et "Dagens Nyheter ".
Le ministère public exige une condamnation pour incitation à émeute, ce qui signifie un peine de prison de 10 ans maximum d'après ce que la loi prévoit.
Cependant le souhait du ministère public est que le jugement du premier procès soit confirmé Dans tous les débats aucun meneur n'a pu être identifié. D'après le procureur, cela n'est pas nécessaire, puisque "il est évident que tout a été planifié collectivement. La centrale ne servait pas à donner les renseignements habituels. Il n'y a aucune raison qu'une telle organisation soit poursuivie, si ses intentions n'étaient pas d'attiser les confrontations avec la police"
Alors que les témoignages, de la police ont été partiellement rejetés, le procureur estime que le manque de crédibilité des accusés prouve leur culpabilité. La défense exige l'acquittement.
La défense avançe comme pièces à décharge les pages Internet du site de la Centrale - Les pages datent du jour des évènements de Göteborg. "Ces pages envoyées par la Centrale fournissaient des renseignements accessibles à tous et auraient pu aussi bien provenir de la page Web des journaux quotidiens."

LE 18 JANVIER 2002

Article du "GÖTEBORG-POSTEN"
LE DÉSACCORD DE LA JUSTICE À PROPOS DU PROCÈS DE LA CENTRALE D'INFO
L'accusation et la défense tombe d'accord sur un point du procès intenté contre la centrale d'info d'Action (AFA) anti-faschiste :
Beaucoup de ceux qui ont prévu et accompli des actions ne sont pas dans le boxe des accusés.
"Il y a une quantité de personnes en arrière-plan et nous ne savons pas, quel rôle ils ont joué", dixit l'un des avocats. Cette déclaration s'adresse par exemple à un syndicaliste de 46 ans, dont l'appartement hébergeait la Centrale d'info et qui a participé aux rencontres de préparation de la Centrale. De même sont visés une femme, dont l'appartement était utilisé par une autre partie de l'organisation, deux militants antifachistes, et d'autres personnes ayant participé à la Göteborgsaktion de 2001 '
"Les recherches courent toujours dans cette direction ", dixit le procureur Peter Larsson.
L'accusation et la défense sont aussi d'accord sur le fait que les huit accusés déjà condamnés à des peines de détention variant entre trois et quatre ans, ont rassemblé des informations issues de mass médias, d'observateurs et d'écoutes de la radio de police et qu'ils ont transmis leurs renseignements.
"Leur activité n'était pas tout à fait dissemblable de celle de la presse officielle" affirme l'avocat de la défense qui a mis à l'accent sur le fait que la page Web des articles couvrant les évènements de Göteborg était un moyen pour la Centrale de fournir rapidement des infos sur les événements comme un journal de la presse officielle. Sinon l'accusation et la défense sont en total désaccord sur l'analyse du but poursuivi par la Centrale d'info.
- L'accusation affirme que l'activité de la Centrale consistait à créer, attiser et soutenir, les confrontations avec la police.
La défense affirme au contraire que son but était de l'éviter.
- L'accusation considère qu'il n'est pas nécessaire de savoir exactement quelle est la part de responsabilité individuelle des personnes se trouvant dans l'appartement, puisqu'ils ont agi d'un commun accord. Ils partagent une responsabilité commune.
L'avocat de la défense affirme que ses clients ne savent pas ce que les autres faisaient ou qui avaient envoyé des messages au moment du siège de l'école.
L'accusation affirme que la Centrale avait joué un rôle de conseiller sur les actions violentes qui ont eu lieu au lycée d'Hvitfeldska et à Wasapark le 14 juin, les a provoqués ou tout au moins exigés.
La défense affirme qu'il n'existe aucun lien entre l'activité de la centrale d'info et les excès décrits par l'accusation.
Pendant que l'accusation parlait de centrale de jonction, de la planification approfondie et d'organisation sophistiquée, de cartes décrivant systématiquement les mouvements et blocages de la police, de cachotteries afin de n'être pas démasqué, la défense relevait des contresens d'interprétations en ce qui concerne les accusés présentés par l'accusation comme des conspirateurs. D'après la défense, l'accusation profite de "leur inclination malheureuse au secret ", propose "une exagération des buts poursuivis" et souligne par la sorte "son impuissance totale par la sorte d'être accessible aux jeunes ". Quelle représentation de la réalité la Cour d'appel suivra-t-elle? Réponse le 8 février 2002. L'accusation ne veut aucun changement en ce qui concerne les peines rendues par la cour d'assises
La défense exige l'acquittement.