Les revendications du peuple argentin (1) by boadicea@chello.be Tuesday January 08, 2002 at 02:20 PM |
Lors de révoltes de décembre - Consensus : qu'ils partent tous! Grandissantes actuellement - la démocratie directe et les assemblées populaires
Les revendications du peuple argentin (1)
D'une critique de la corruption vers des solutions nouvelles.
Les journées révolutionnaires du 19 et 20 décembre étaient l'oeuvre d'une section très large de la population argentine. Les syndiqués étaient épaulés par des groupes d'extrème-gauche, par les associations de sans-emploi, par les Mères de la Place de Mai et par des personnes strictement non-politisées et issues des classes bourgoises. Depuis, les péronistes ainsi que les policiers ont participé à la confusion.
Comme disent les marxistes, l'agitation transcendait les classes et prenait un caractère de front populaire. Il faut également noter que pendant le prise de possession de l'espace publique, les drapeaux des partis étaient absents des rues. La seule identité acceptée était la bannière bleu-ciel et blanche, le seul chant unanime l'hymne nationale et la seule consigne "argentina, argentina".
http://argentina.indymedia.org:8081/front.php3?article_id=6420&group=webcast
Lors de révoltes de décembre - un consensus : qu'ils partent tous!
Parmi les théories et les revendications contradictoires, les idées suivantes, semblent être représentatives d'un sentiment généralement partagé, allant au-delà des clivages traditionnels.
"Nous demandons une classe dirigeante propre, nous n'avons pas de demandes concètes autres que celle-ci: qu'ils cessent de voler!"
"Ils ont gouverné pour payer la detter, pour s'enrichir et pour aider quelques copains qui sont hommes d'affaires."
On s'insurge contre le système de bons (patacones) pratiqué par le gouvernement, contre le chômage qui touche de plus en plus de personnes, et contre la corruption. La répression accompagnant d'annonce d'état de siège était l'étincelle qui a fait exploser ce mélange volatile.
Depuis le début du mois de janvier - la démocratie directe et les assemblées populaires
Depuis les premiers cacerolazos, on voit que des organisations vigoureuses surgissent de la turbulence, et proposent des programmes plus précis.
L'assemblée de San Cristobal a voté un programme qui était le fruit des discussions menées pendant de longues journées.
L'assemblée populaire constituante est considérée comme étant la solution afin de réformer radicalement le pays. Il convient de nationaliser les banques et les entreprises; il faut créer des emplois et garantir un revenu pour les chômeurs; punir les assassins des journées révolutionnaires; libérer les prisonniers politiques et appeller à la création d'assemblées populaires dans tout le pays.
http://argentina.indymedia.org/front.php3?article_id=6780&group=webcast
Les péronistes sont pareils à tous les autres. La démocratie c'est quand le peuple élit ses propres représentants dans les lieux de travail, dans les universités ou quartiers. Il faut que les employés des supermarchés controlent leur magasin, que les gens dans les quartiers s'organisent pour s'approvisionner; que les gens dans les usines s'occupent de la production. Tous cela sous le contrôle du peuple. Avant on appelait cela 'socialisme'. S'il y a une autre solution à la merde actuelle, qu'on me l'explique. Mais au moins comme ça, on n'aura pas des chomeurs d'un coté de des gens affamés de l'autre. Le crime c'est cela!
http://argentina.indymedia.org/front.php3?article_id=5260