arch/ive/ief (2000 - 2005)

Sous les thèmes Spéculation, Quartiers populaires, Immigration et travail précaire, Répression, Marchandisation (publicité etc.) … Bruxxel organise le 15 décembre une Street party à 15 heures trente.
En plein sommet de Laeken, la Street Party est notre réponse au projet de ville fonctionnalisée, sécurisée voire militarisée, mais aussi esthétisée. Il s'agit de montrer la ville différemment, de renverser les rapports qui y sont habituellement prédominants, de mettre en lumière des enjeux qui la traversent de façon invisible ou voilée.
La Street party, c'est la réappropriation festive des espaces publics et la convergence des initiatives du mois de décembre et de nos pratiques politiques quotidiennes dans la ville. C'est notre réponse au projet de ville fonctionnalisée, sécurisée voire militarisée, mais aussi esthétisée : la réappropriation de l'espace par les habitants d'où qu'ils viennent, la révélation des expressions dominées et le dévoilement de la ville comme lieu de pouvoir.
La perspective d'accueillir à Bruxelles tous les sommets européens dès 2004, est l'un de ces enjeux. BruXXel.org veut faire un sort à cette promesse lourde de conséquences. Tournant le dos au palais de Laeken où s'enferment cette année les chefs d'Etats, la Street Party se ballade là où ceux-ci ne l'attendent pas, à travers des quartiers populaires notamment, où nous invitons les habitants à être de la partie.
Pour la diversité des tactiques, nous avons pourtant choisi comme mode d'action la réappropriation festive et politique de l'espace public à travers la désobéissance sociale. Aucune autorisation n'a été sollicitée pour cette Street Party, il s'agit d'exercer et d'affirmer un droit politique non négociable, de se placer hors de la ritualisation militante et de la place laissée à la contestation par le pouvoir, son objectif n'est néanmoins pas de susciter l'affrontement. Nous espérons par la street party affirmer un lieu de puissance politique et créatrice, zone libre de spéculation, de travail précaire, de marchandisation et de répression… D'une zone libre un jour reflet de pratiques quotidiennes à une zone libre toujours…