arch/ive/ief (2000 - 2005)

Activistes pour une autre mondialisation occupent siège de lobby chimique
by generaal custer Wednesday December 12, 2001 at 10:16 AM
mongeneraal@hotmail.com

Ecologiste condamnent UE et industrie chimique Bruxelles, 2001-12-12 Á l'occasion du sommet Européen de Laeken, les bureaux de CEFIC, le lobby européen de l'industrie chimique, se trouvent occupés par une coalition internationale d'activistes pour une mondialisation différente. Il s'agit d'une action directe et non-violente, par laquelle les militants écologistes veulent dénoncer le rôle de l'industrie chimique dans le blocus d'une politique environnementale efficace au niveau européen. Le CEFIC crystallise le caractère non-démocratique de l'Union Européenne, où les entreprises dessinent la politique graçe à leurs lobbies. Par cette action, la coalition espère attirer l'attention sur les véritables centres de puissance en Europe.

L'industrie chimique et l'environnement: lourde responsabilité contre "action volontaire"

Le CEFIC (fédération européenne de l'industrie chimique) a été fondé en 1972 et consiste en un réseau de grandes et de petites entreprises chimiques, de fédérations chimiques nationales et de lobbies. But officiel de l'organisation: "(...) représenter l'industrie et procurer à nos membres les services nécessaires de sorte qu'ils puissent maximiser leurs bénéfices et en même temps réduire leurs frais".
Les entreprises associées à CEFIC sont responsables de 30% de la production mondiale de produits chimiques et donc responsables des problèmes environnementaux inhérents. Durant la production, la consommation et le traitement des produits chimiques synthétiques, des substances nocives sont relachées et sont aujourd'hui fort répandues dans l'air, dans l'eau, la nourriture, le sol et dans les espèces vivantes. D'autre part, le secteur chimique est très énergétiquement intensif et contribue donc beaucoup à l'émission de gas aggrâvant l'effet de serre, aidant au réchauffement de la terre.

L'industrie chimique a un rôle important dans un tas de problèmes environnementaux. En outre, elle tente de bloquer une politique d'environnement énergique via son lobby CEFIC.
Pour cela, l'organisation s'efforce de propager une image positive de l'industrie en question.
"Chemistry makes a world of difference", le slogan central du groupe, n'est pas du au hasard!
De plus, ils prétendent jouer "un rôle important avec pour but rendre le monde un plus bel endroit." En d'autres termes, leur dialectique les rend porteurs d'une solution alors qu'ils sont les créateurs du problème."
CEFIC voudrait faire croire qu'une "action volontaire" de l'industrie serait plus efficace qu'une reglementation légale. Les projets de "Responsible Care" et de "Voluntary Energy Efficiency Programme" par exemple, servent à soutenir cet image.
Le projet "Responsible Care" stimule et fait la promotion d'initiatives volontaires de la part de l'industrie, au plan de la santé, de la sécurité et de l'environnement.
Le "Voluntary Energy Efficiency Programme" (VEEP), doit donner la réponse au protocol-Kyoto: le secteur chimique s'engage à augmenter son efficacité du point-de-vue de l'énergie, de 20% entre 1990 et 2005. Les projets captent toute l'attention sur le site internet. Parcontre, on ne trouve nulle part de résultats concrets. CEFIC profite de ces programmes pour faire pression sur les gouvernements afin qu'ils n'adoptent pas de lois obligatoires ou de mécanismes de contrôle effectifs.
La suppression de l'introduction de nouvelles taxes d'énergie, est posée comme condition à la mise en oeuvre du VEEP. Le lobby refuse donc l'introduction d'un taxe-CO2 au niveau européen, même si un telle taxe est déjà de vigueur dans 9 des 15 états-membres.
CEFIC ne veut qu'entendre parler du protocol-Kyoto à condition que le pouvoir de concurrence et que les possibilités de croissance de l'industrie chimique ne soient pas gênés.
Si avant tout, CEFIC veut mettre en sûreté la croissance du secteur, les initiatives volontaires ne pourront jamais donner une vraie solution! En effet, de petites réductions de pollution par unité de production, seront effacées par une plus grande production totale.
Les efforts conçernant les relations publiques du lobby, sont accompagnés d'etroits contact avec la Commission Européenne et le Parlement Européen. La combinaison de ces deux stratégies est très efficace. Ainsi, CEFIC a joué un rôle déterminant dans la réalisation de la politique européenne sur les produits chimiques. L'ancienne reglementation était très défectueuse. En plus, au cours des derniers votes au Parlement l'influence préponderante du lobby chimique s'est fait jour une fois de plus. Les parlementaires se sont mis d'accord avec la proposition de la Commission d'affaiblir les contrôles sur les produits chimiques dangereux!

L'Europe des entreprises

Ce n'est pas seulement parce que CEFIC fair obstacle ouvertement à une politique d'environnement dynamique européenne, que la coalition a choisi le lobby comme cible. L'organisation est également visée parce que, en tant que groupe de pression, elle symbolise l'effet exorbitant des entreprises dans la formation du projet Européen et dans le type de globalisation actuel. L'initiative, les objectifs et la forme de la construction Européenne actuelle, ne sont pas issus de la volonté de la population, mais des groupes capitalistes.
Les realisations du lobby "European Roundtable of Industrialists" (ERT) sont des exemples remarquables de cela. Presque toutes les priorités que l'ERT s'est fixé dans les années '80, ont été effectuées ou sont en cours de réalisation: unification du marché, déregulations et privatisations, renforcement du jeu de la concurrence et agrandissement de l'infrastructure européenne: les Réseaux Trans-Européens (TEN).
La coalition se rend compte du fait que ce ne sont pas seulement les entreprises qui font du lobbying. Les ONG et les syndicat eux-aussi essaient influencer la politique. Ces rapports de force dans "la lutte de lobby" sont parcontre particulièrement inégaux.
Les entreprises ont beaucoup plus de moyens pour le lobbying et les relations publiques. Aux conférences internationales, elles sont représentées par des milliers de gens et par des présentations coûteuses, peu importe qu'il s'agisse d'un sommet Européen, de négotiations sur le climat, d'une conférence de l'OMC.
Du reste, le système est complété par les contacts intensifs et privilégiés avec le Pouvoir Exécutif.
L'Europe est-elle vraiment la patrie de la démocratie? Les activistes croient qu'à présent, l'Europe résulte plutôt d'une symbiose malsaine de la politique et des entreprises avec pour conséquence des situations sociales intolérables et une dégradation progressive de l'environnement.


Le mouvement écologiste est un composant énergique du mouvement pour une autre mondialisation. De cette façon il contribue activement à la réalisation d'une société plus fondée sur la justice sociale et écologique. Cependant, nous doutons que tout-cela puisse vraiment se faire dans le contexte actuel où les entreprises ont, via des lobbies et des contacts privilégiés, plus d'ordres à donner qu'un Parlement Européen élu, sans compétence législative – maigre forme de démocratie!

Pourquoi ce genre d'action?

Par opposition aux actions de Prague et de Gênes, auxquelles quelques occupants ont déjà participé, cette action ne vise pas le centre de conférence, ni la "zone rouge".
La tactique de viser le soit-disant centre de conférence a entrainé que les leaders mondiaux se sont retranchés derrière des grilles, les anti-émeutes, des bombes lacrymogène,...même des coups de feu. En se cachant ainsi, ils ont attaqué leur propre légitimité démocratique.
Cependant, la coalition ne préfère plus pratiquer cette tactique, qui a pourtant eu d'importants résultats, mais qui a peut-être perdue son effet de surprise. Les participants de cette action croient qu'une manifestation demandée avec parcours fixé d'avance, ne suffit pas pour exprimer leur mécontentement et manque d'élan pour des véritables changements.
Une critique importante des activistes est l'agenda usuel des sommets internationaux: celui-ci répond tropaux exigeances des entreprises et non à celles des gens ou de l'environnement.
La capitale européenne grouille de représentants de telles entreprises influentes et de lobbies.
Le sommet européen offre donc une bonne occasion pour pratiquer de nouveaux types d'actions, qui dénoncent plus effectivement l'impact exorbitant des entreprises qui mènent la politique européenne.
Sous le slogan: "Inutile de vous rendre à Laeken. Les vraies décisions se font quelque part ailleurs."
Par une action directe et non-violente, nous tenterons de paralyser un centre de pouvoir important, mais informel, en Europe.

Sur les groupes participants.

Les participants de cette action viennent surtout de Belgique, des Pays-Bas, mais aussi du Royaume-Uni et l'Espagne, l'Allemagne. Beaucoup d'entre eux sont actifs dans des organisations comme "Wildgroei", "Milieuwerkgroep JNM", "A SEED Europe".

"Wildgroei" est un groupe d'action directe flamand qui s'est fait remarquer par ses actions ludiques contre la construction d'infrastructures nouvelles, p.ex. la fermeture du petit périphérique autour d' Anvers.
http://www.Vredesactie.ngonet.be/wildgroei

"Milieuwerkgroep JNM" est une autre association écologiste qui mène depuis des années des campagnes conçernant le changement de climat, la manipulation génétique et la promotion de l'agriculture bio.

"A SEED" signifie "mouvement pour solidarité, égalité, environnement et diversité".
C'est un réseau divers d'activistes qui prônent un changement social, radical; tout en se tournant vers les causes structurelles de la crise de l'environnement et du développement.

"Groenfront" est une branche Hollandaise de EARTHFIRST!; (le slogan de militants radicaux qui luttent contre la destruction de la terre), et rénommée pour son action persistente contre la ligne de Betuwe, le plus grand projet de chemins de fer de l'Europe.
http://www.groenfront.nl

Pour plus d'info : http://www.aseed.net/cefic-action