DANS L'ARCHIPEL PLANETAIRE DE LA CRIMINALITÉ FINANCIÈRE by Hans Thursday December 06, 2001 at 01:20 AM |
Si prompte à s'immiscer dans tous les secteurs d'activité, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ainsi que l'Union européenne trouveraient, dans le démantèlement de ces sanctuaires du crime, une tâche à la hauteur de leurs immenses prétentions à supprimer toutes les discriminations et à imposer partout la "transparence".
... Or 95 % des paradis fiscaux sont d'anciens comptoirs ou colonies britanniques, français, espagnols, néerlandais, américains, restés dépendants des puissances tutélaires, et dont la souveraineté fictive sert de cache-sexe à une criminalité financière non seulement tolérée, mais encouragée parce qu'utile et nécessaire au fonctionnement des marchés. La City de Londres - comme les autres grandes places financières - travaille avec cet argent. En témoigne l'opposition constamment renouvelée du Royaume-Uni, mais aussi du Luxembourg et des Pays-Bas, à toute tentative de politique européenne de taxation et de contrôle des mouvements de capitaux.
En mesure d'imposer des plans d'ajustement structurels draconiens à des dizaines de pays passés sous le joug du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, de placer, des années durant, des Etats sous embargo, (Irak, Iran, Libye, Cuba), de négocier en permanence des abandons de souveraineté, les grandes puissances et la « communauté internationale » seraient donc incapables de contraindre une poignée de pseudo-Etats confettis, souvent restés sous protectorat, à se conformer à un ensemble de normes communes... Au nom du respect de leur souveraineté et de l'indépendance nationale !
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http://www.monde-diplomatique.fr/2000/04/DE_BRIE/13640