arch/ive/ief (2000 - 2005)

---Le sommet.---
C'est maintenant rentré dans les habitudes: les sommets des puissants , des décideurs de ce monde deviennent aussitôt des points de ralliement des opposants au libéralisme. Ce "conseil européen", dernier d'importance avant le sommet de Laeken (14-15 déc), doit servir aux dirigeants de l'Union Européenne de préparer la déclaration finale, qui cloturera la présidence belge de l'UE. Mais les points à discuter annoncé à l'agenda sont si nombreux qu'il faudrait être naïf pour croire qu'ils vont faire l'objet de véritable débat. Mais bon, comme on le sait, les instances européennes, en bonnes libérales, sous-traitent leur dossiers: les lobbies patronaux, style Table Ronde Européenne des Industriels sont toujours près à donner des petits coups de main et de bons conseils.

---Gand, zone rouge…orange, jaune, verte.---
Sommet et contre sommet, ça donne mesures de sécurité renforcées. Les autorités n'ont pas osé militariser la ville, alors que les principaux organisateurs, la coalition ‘o19' (=19 octobre) annonce depuis le départ une "manifête non violente". Mais la concentration de policiers au kilomètre carré est particulièrement élevée. La ville a été divisée en 4 zone de sécurité, de rouge (= les bâtiments du sommet) à vert (= le centre ville). On peut accèder jusqu'à la zone rouge sans trop de problème, mais dès qu'une manif passe à proximité, on ferme des rues, des ponts (nombreux à Gand) parfois jusqu'aux limites de la zone verte. Ce qui à pour effet d'énerver les habitants, malgré la campagne de propagande qui à précédé cette journée, qui aurait du les effrayer au point qu'ils n'osent sortir…raté! Quelques magasins ont barricadé leurs vitrines, ici et là, mais Gand à des allure de ville paisible un dimanche, sans tram et quasi sans voitures.

---Actions!---
Toute le journées les actions vont se succèder. Dès le matin, ce sont des militants d'ATTAc qui se sont installés à la Gare Sint-Pieters dès 7:00, avec podium et chanteurs, pour une action de sensibilisation contre les privatisations. Vers 10:00 c'est à une autre gare, Dampoort, que les Jeunes du PTB construisent un dragon –rouge bien-sûr- sur lequel sont accroché des centaines de revendications. Vers 13:00, deux manifs partent simultanément de chacune des gares. La marche des jeunes contre le capitalisme, animée principallement par Résistance Internationale et les Jeunes du PTB, réunit plus de milles jeunes dans une marche radicale et rouge. La marche "rose et verte", non autorisée, réunit elle plusieurs centaines d'anarchistes, d'autonomes et de jeunes écologistes. Malgré quelques inquiétudes, cette street party rythmé, exhubérante et sans grand slogan, arrivera sans encombre, après quelques détours. Les syndincats appelait égallement à une manif à 14:00, mais la direction syndicale à travaillé dur pour éviter les contacts entre les travailleurs et les "anti"-mondialistes. Une délégation de syndicalistes se joindra néanmoins ce soir à la manifête, un groupe composés de nombreux dockers a déjà rejoint les "antis", à l'issue de leur manif.

---En attendant la manifête---
Depuis ce matin, sur la Place Wilson ('t zuid) on met en place des stands, et les actions symboliques, les conférences se succèdent. En réaction à la fermeture des université, des cours sur la mondialisation ont été donné en début d'après midi, dans un châpiteau bondé. Dans une fontaine les spéculateurs "nagent" littérallement dans le fric, pendant qu'un mur est construit contre l'armée européenne, et que l'on se fait raser la tête pour supporter la taxe Tobin ("radiKAAL voor de Tobin taks", jeu de mot intraduisible, "kaal" = chauve). Bref, que de la bonne humeur, de la musique, en attendant la manifête de ce soir (19h), qui devrait être plus festive, muciale et joyeuse encore.