TOULOUSE : une explosion, deux scandales ! by do Saturday September 29, 2001 at 04:44 AM |
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Tout comme la marée noire de l'Érika, cette gigantesque explosion d'usine chimique dans le quartier pauvre de Toulouse appartient à TotalFinaElf, groupe financier de sinistre réputation.
JOURNAL "Celui qui dit la vérité, il doit être exécuté." N°60, 26 septembre
2001 TOULOUSE Une explosion, deux scandales ! ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ Vendredi
21 septembre 2001, peu après 10h 15, la gigantesque explosion de l'usine
AZF détruisait la ville de Toulouse. Tout comme la marée noire
de l'Érika, cette gigantesque explosion d'usine chimique appartient à
TotalFinaElf, groupe financier de sinistre réputation. Cette
usine, véritable bombe à retardement, était placée
en plein quartier pauvre à Toulouse. Ce qui n'a pas empêché
le centre-ville d'être touché aussi. Il
est à noter que les secours se sont occupés prioritairement des
habitants, plus riches, du centre-ville, pourtant plus éloignés
de l'usine et moins touchés que les habitants des quartiers pauvres !
Certains quartiers près de l'usine ont attendu les secours pendant au
moins une trentaine d'heures. C'était
l'intérêt des propriétaires de TotalFinaElf et des responsables
politiques qui ont laissé contruire des habitations individuelles et
des tours d'habitations à proximité de cette usine AZF que de
faire croire, dans un premier temps, que l'explosion était peut-être
due à un attentat terroriste, puis de laisser planer le doute quand les
experts ont fini par conclure que c'était un accident. Car s'ils étaient
parvenus à nous faire croire à un tel mensonge, alors ils auraient
été dégrévés de toute responsabilité
dans le malheur qui vient de toucher la ville de Toulouse et ses habitants.
Cependant, tout le monde, dans les quartiers pauvres à proximité
de l'usine, s'attendait d'un jour à l'autre à un tel accident.
Si les gens ne déménageaient pas, s'ils venaient habiter ici,
c'est parce qu'ils n'avaient pas le choix financier. Plus les terrains à
construire et les appartements ou les maisons à louer étaient
éloignés de l'usine et plus ils étaient chers. Les
ouvriers travaillant dans cette usine datant de 1924 la disaient totalement
vétuste. Ils allaient travailler dans cette usine parce qu'ils ne pouvaient
faire autrement. Ils partaient au travail la peur au ventre ! Par conséquent,
les propriétaires de TotalFinaElf, ainsi que les Jospin et Chirac, étaient
bien mal-venus, au début, de tenter de faire croire que l'explosion avait
peut-être pour origine un attentat terroriste. D'ailleurs,
sur la deuxième chaîne de télévision, le dimanche
23 septembre 2001, peu avant 13 H 30, vers la fin de son émission
" J'ai rendez-vous avec vous ", après avoir mené
son enquête devant nous, et juste après avoir donné la parole
à une dame arabe sans voile ni foulard que des passants venaient d'insulter
en lui disant que ce qui venait d'arriver était de sa faute, que c'était
elle la coupable, Rachid Arhab a bien dit que des gens faisaient la confusion
avec ce qui venait de se passer à New York, mais que ce qui venait d'arriver
à Toulouse était bel et bien un accident, même si le maire
de toulouse, Jospin et Chirac prétendaient ne pas en être sûrs.
Les
événements de toulouse dénoncent une fois de plus deux
scandales bien connus : Premièrement,
la société est divisée en classes : les riches d'un côté,
et les pauvres de l'autre. Les pauvres du côté de l'usine, et les
riches le plus loin possible. Les riches aidés immédiatement,
et les pauvres attendant qu'on veuille bien se souvenir de leur existence ! Deuxièmement,
quand ça l'arrange et si elle le peut, la classe dominante pratique la
manipulation : à Toulouse, lors des événements récents,
afin de se dégréver de toute responsabilité, elle a tenté
de faire croire que les responsables du désastre étaient des terroristes ! Fait
le 26 septembre 2001 par do. Post Scriptum : 1°) Je vais rappeler ici une
analyse déjà publiée en annexe de ma thc
(théorie du concept) TCHERNOBYL SUR SEINE Nogent sur Seine, vous connaissez ? Une ville tranquille,
sur la Seine avant Paris. À l'est de Paris. L'État a construit
là une centrale nucléaire. Depuis lors, de Nogent à l'embouchure,
l'eau du fleuve est radioactive, j'insiste : à Paris, l'eau du robinet
est radioactive. L'État a construit une centrale nucléaire près
de Paris pour alimenter cette ville en électricité ; admettons-le.
Et sur la Seine puisqu'une centrale a besoin dêtre refroidie. Mais
pourquoi ne pas avoir mis cette foutue centrale après Paris ? Au
moins l'eau de Paris n'aurait pas été radioactive, n'est-ce pas ? Parce qu'une centrale sur la Seine après Paris est une centrale à
l'ouest de Paris. Les vents dominants venant de l'ouest, l'air de Paris aurait
été radioactif. Il y avait donc le choix entre avoir de l'air radioactif ou
de l'eau radioactive. Pourquoi avoir choisi cette dernière solution ?
Nous y voilà. Eh bien ! seule la petite remarque anodine suivante
permet de répondre : les riches et les pauvres respirent le même
air, tandis que seuls les riches boivent de l'eau en bouteille ! Si l'air de Paris était radioactif, tous les parisiens seraient irradiés,
mais puisque c'est l'eau qui est radioactive, seuls les riches buvant de l'eau
en bouteille ne sont pas irradiés. Et les pauvres ? Ils sont juste là pour travailler
à la place des riches, pas pour être mangés. Le riche n'est
pas cannibale, tout de même. Alors, que le bétail, pardon, que
le pauvre soit radioactif, qu'est-ce que ça peut bien lui faire, au riche,
puisqu'il n'en mange pas ? Il y a bien d'un côté les riches et de l'autre
les pauvres. La division de la société en classes, et donc la
lutte des classes, c'est bien la réalité. L'État, qui a
décidé de placer la centrale nucléaire parisienne en se
préoccupant seulement de la santé des riches, n'est donc pas au-dessus
des classes en train de faire régner la justice : il est aux ordres
des riches. Cet exemple radioactif montre bien qu'il y a deux classes sociales
et que l'État est l'arme de la bourgeoisie contre les pauvres. Post Scriptum : 2°) Que ce soit à Paris
ou à Toulouse, dans les deux cas la bourgeoisie se protège des
nuisances journalières, émanation permanente de gaz dangereux
pour l'usine AZF de Toulouse, émanation permanente de radioactrivité
pour la centrale nucléaire de Paris ; mais, dans les deux cas, cette
même bourgeoisie reste tout de même d'une inconséquence totale :
elle a construit l'usine AZF de Toulouse trop près de Toulouse et la
centrale nucléaire de Paris trop près de Paris pour s'éviter
à elle-même les conséquences non-journalières d'un
accident grave ! De même que le centre-ville de Toulouse (suffisamment
éloigné des émanations journalières de gaz dangereux)
a été touché par l'explosion de l'usine AZF, de même
les quartiers riches de Paris et de ses allentours en prendront plein la gueule
quand la centrale de Nogent pêtera. Pardon, j'oubliais, une centrale nucléaire
n'explose jamais, comme nous disent les spécialistes qui continuaient
à nous promettre qu'il n'y aurait jamais de Tchernobyl alors qu'il venait
d'y avoir un Three Miles Island aux USA en 1979, date à partir de laquelle
les Américains ont cessé de construire des centrales nucléaires.
Une centrale nucléaire n'explose jamais, par contre elle peut faire une
" excursion ", c'est ce que nous disent les spécialistes
du mensonge à la solde du pouvoir. Il est vrai que quand on a pris l'habitude de jouer
son argent à la bourse ou au casino, et quand on confond sa vie avec
son argent, on finit aussi par jouer sa vie à la roulette russe. Et si
éloigner d'elle-même les conséquences journalières
de telles constructions, usines chimiques ou centrales nucléaires, ne
revient pas trop cher à la bourgeoisie, en éloigner aussi les
conséquences accidentelles, bien plus graves mais bien plus rares, ne
lui paraît pas rentable ! Aujourd'hui, soyons en sûr, c'est
la vie de la planète toute entière que la bourgeoisie joue à
la roulette russe. Ah le profit ! Et ce sont ces gens-là qui nous parlent de sécurité !
Il est vrai que dans ce cas, c'est seulement de leur propre sécurité,
et d'une sécurité toute particulière, qu'il s'agit :
ils ont peur de se faire attaquer par des pauvres ! Pour être rassurés et pour éloigner le
risque journalier de se faire attaquer par quelques pauvres qui pourraient,
au coin d'une rue sombre, leur assener : « La bourse ou la vie »,
les riches, qui s'enrichisent en appauvrissant les pauvres(*),
ont besoin de mettre partout de plus en plus de policiers. Police partout justice
nulle part ! Mais, de même que l'usine AZF était trop près
de Toulouse et que la centrale nucléaire de Nogent est trop près
de Paris, la richesse de la bourgeoisie est trop près de la pauvreté
qu'elle génère pour que de simples policiers, même de plus
en plus nombreux et avec de plus en plus de pouvoir, puissent la protéger
d'un accident bien plus rare mais bien plus grave : au lieu que
ce soit un simple petit voleur qui demande à un bourgeois de choisir
entre " la bourse ou la vie ", ce pourrait bien être,
un de ces jours prochains, l'ensemble de la classe prolétarienne, au
sens généralisé et moderne de cette expression, qui dise
à l'ensemble de la bourgeoisie : « La bourse ou la vie !
La valise ou le cercueil ! » Mais, comme on voit pas bien où
les bourgeois pourraient partir, et qu'il y a beaucoup de lampadaires au coins
de nos rues, normalement pour rassurer les riches, il se pourrait bien qu'on
se remette un de ces jours à chanter la Carmagnole, en remplaçant
le mot " aristocrate " par le mot " capitaliste " :
« Ah ! ça ira, ça ira, ça ira, les capitalistes
à la lanterne, ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
les capitalistes on les pendra ! » Vive la révolution : http://www.mai68.org
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