arch/ive/ief (2000 - 2005)

Sur la "Place des Martyrs", face à la gare, une punkette donne un briefing, explique comment la street party doit se dérouler. Officiellement il n'y a pas d'organisateurs, chacun est responsable, ce n'est pas une manifestation, nous sommes tous là par hasard (ou presque). Une équipe juridique serait prête, en cas d'arrestation. Alors que l'on s'apprête à démarrer, c'est la drache, tout le s'abritte dans la gare pour un moment, quoi de plus normal que de commencer dans une gare une action realtive aux politiques de transports!

Quand la pluie se calme, les manifestants se mettent en route, vers un point de ralliement où attendent la sono mobile et les chars. Quelques policier suivent le mouvement, sans animosité. Le civile de service est là, et ne s'en cache pas. L'ambiance est un peu tiède, le temps humide y est pour quelque chose.

Le cortège découvre au détour d'une ruelle les chars: sur un vélo tri-porteur, un sympathique dragon en papier-maché mange des voitures, quelques charettes sont chargées de "munitions": des boissons et des sandwiches végétariens. Le plus surprenant est la sono: une 2CV, chargée à ras bords de baffles et d'amplis, tirée et poussée par les manifestants: véhicule dédié à la musique et aux transports alternatifs, le moteur avait été remplacé par un groupe électrogène!

Et là c'est parti pour plus de quatre heure de fête! Drum'n'bass à fond les manettes, accompagnée de tambours et sifflets, de jongleurs, de quelques drapeau noirs, le cortège colloré et dynamique s'est balladé dans toute la ville, s'arrêtant parfois, repartant soudainement en courrant, changeant de directions, pour surprendre une éventuelle intervention policière. Après avoir décrit une large boucle, le cortège revient vers la gare, et une bannière est déployée devant le cortège. "Kapitalisme = terrorisme", le message est clair, sans ambage, et brûlant d'actualité. La place des Martyrs, devant la gare, est traversée en trombe, et la street-pârty s'engage dans le centre commerçant. La fête bas son plein, avec plusieurs arrêts prolongés, dans un square puis sur la Grand Place moyennne-âgeuse. Les passant son étonnés, ou amusé, beaucoup se joignent et dansent, ou prennet une bière. L'ambiance est excellente et au point le plus haut, le goupe compte plus de 400 participants. Leuven n'a pas du voir ça souvent!

En fin d'après midi le cortège repart, et après plusieurs charges, se rapproche du centre de conférence. La présence policière se fait de plus en plus sentir. Plusieur fois on apperçoit des chevaux (de frise ou non!) au bout des ruelles. Mais c'est en revenant sur le "ring", alors que la lumière baisse, que vient la surprise. La route est bloquée par un grand contingent de gendarmes (policiers uniques?), casqué, boucliers et matraques en main, tendus, près à chargé, appuyés par deux autopompes. La tension monte d'un cran, certains relèvent les foulards sur leurs visages. Mais chacun garde sont calme, et la danse reprend de plus belle devant les policiers.

La situation est stable. Puis les manifestants repartent, direction Centre Social. La sono est déchargée et mise à l'abris. Le cortège piétine dans la ruelle, le silence pesant n'est perturbé que par des discussions et le vombrissement d'un hélicoptère. Le cortège fait demi-tour, mais on voit déjà que l'attente en a décourragé plus d'un. Il est bientôt 9h, la troupe arrive sur le ring et c'est une deuxième surprise: la police c'est volatilisée. Après un moment d'hésitation ceux qui sont encore là s'engage sur la route qui leur était interdite plus tôt. Quelques quelques rues tranversales sont gardées par la police. Un garçon monte sur la carcasse de 2CV. Il annonce que la street-party est finie, qu'ils abandonnent la voiture à ceux qui la veulent. Finallement, la plupart s'en vont, par petit groupe. Quelques exités feront un sort à ce qui reste de la voiture: les journalistes TV ne seront pas venus pour rien, il retiendront ces dernières images pour leur JT...lamentable!

Une fois encore les manifestants ont prouvés que, aussi radicaux et décidés qu'ils soient, ils ne sont pas des casseurs, des hooligans politiques, comme le répètent ceux qui doivent se murer pour prendre des décisions... Ce "Reclaim the Summit" fut une réussite complète, une fête totale et chargée de sens. pour la prochaine, il faudra sans doute attendre le 15 décembre, à Bruxelles. Mais nous seront des milliers....

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Sur le site consacré à l'événement, les organisateurs explique l'action de la manière suivante: "Les ministres Européens de la mobilité se rassemblent le 15 septembre à Leuven. Ces lèche-culs du lobby automobile sont confrontés à un dilemme sérieux: comment garantir les interêts d'un petit groupe d'autophiles (10 % de la population mondiale) dans ce climat étouffant? La mobilité, c'est une question de contrôle, de pouvoir, d'exploitation, d'oppression, d'exclusion,...
C'est seulement lorsqu'on déclarera la guerre à ce symbole puant et meurtrier du capitalisme tout puissant, que l'on reprendra le controle de l'espace publique et qu'on pourra travailler à une liberté individuelle et collective maximale, à une égalité materielle et une solidarité internationale..." (http://reclaimtheeurotop.cjb.net)