arch/ive/ief (2000 - 2005)

Perquisition et arrestation pour soutien à Werner Braeuner
by xalinorias Sunday August 26, 2001 at 12:06 PM
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La police française réprime la mobilisation en faveur de Werner Braeuner.

Jeudi 23 août, la police parisienne s'est lancée dans une aventureuse opération de répression contre les amis de Werner Braeuner, seulement dix jours après sa condamnation par le tribunal de Verden (Allemagne) à une peine de douze ans de prison pour le meurtre de Klaus Herzberg, le directeur de l'Arbeitsamt (équivalent de l'ANPE) qui lui avait supprimé ses allocations, son unique source de survie.

Le 9 juillet dernier, nous étions une quinzaine à occuper durant une heure et demi les locaux du CIDAL (Centre d'Information et de Documentation de l'ambassade d'Allemagne) situés au 24 rue Marbeau dans le 16e arrondissement de Paris. Par cette action, nous entendions protester contre l'acharnement judiciaire exercé à l'encontre de Werner Braeuner, et en particulier contre l'accusation mensongère de préméditation proférée par le procureur de Verden.

Face à ce début de mobilisation, les autorités allemandes nous ont répondu en appelant la police française, qui s'est empressé de contrôler nos identités. Puis l'ambassade d'Allemagne a déposé deux plaintes : l'une pour « violation de domicile », l'autre pour « violence volontaire ». La police française, qui avait vainement tenté d'empêcher cette action en envoyant à nos trousses une dizaine de policiers des Renseignements Généraux, a depuis totalement perdu son sang froid.

Ce jeudi 23 août vers 8H30, quatre policiers du 16e arrondissement sont venus jusque dans le 19e pour perquisitionner le domicile de l'un d'entre nous : plaqué contre le mur, menottes, coup de classeur sur le crâne, pagaille dans l'appartement… Puis, ils l'ont enmené en garde à vue pour une dizaine d'heures avant de le relâcher…

De quoi ont peur les autorités ? Pourquoi cette affaire les met-elle soudainement en ébulition ? Auraient-elles peur de ce dont commencent à discuter les chômeurs un peu partout en Europe, de l'Arbeitsamt de Hannovre à l'ANPE de Montreuil, à propos de « l'affaire Werner Braeuner » ? Car la question que pose cette affaire n'est-elle pas redoutable ? Car au-delà du sentiment de solidarité à l'égard de Werner Braeuner qu'expriment spontanément tous les chômeurs quand ils discutent entre eux de cette affaire, c'est la politique de remise au travail forcée des chômeurs qui est ici en cause. Cette politique de lutte contre les chômeurs, pour les obliger à accepter n'importe quel boulot, quel que soit le salaire, quelle que soit la qualification, et quelles que soient les conditions de travail, est la même partout en Europe. La résistance contre cette offensive concerne aussi bien les chômeurs que les travailleurs. Cette résistance, les autorités ne veulent pas en entendre parler. Avec un mouvement de solidarité en faveur de Werner Braeuner, elles n'ont pas fini d'en entendre parler.

Werner Braeuner a décidé de faire appel de la décision du tribunal de Verden, qui l'a condamné à douze ans d'emprisonnement tout en reconnaissant le caractère non-prémédité de l'acte. Le procureur a lui aussi décidé de faire appel après avoir maintenu la thèse de la préméditation et réclamé une peine de treize ans de prison. Nous nous acheminons donc vers un nouveau procès qui aura lieu cette fois dans la ville de Meppen, à 15 km de la frontière hollandaise. Ce nouveau procès sera pour nous l'occasion d'amplifier le mouvement international de solidarité avec Werner Braeuner.

DES ELEMENTS INCONTROLES


Vous pouvez écrire à Werner Braeuner à l'adresse suivante :
JVA Verden, Stifthofstrasse 10, D-27283 Verden, Allemagne