Une vingtaine de blessés lors d'une attaque nocturne de la police italienne by Philippe Blanchard et Florence Roy Sunday July 22, 2001 at 01:40 PM |
Une vingtaine de blessés lors d'une attaque nocturne de la police italienne Un assaut sauvage des forces de police italiennes contre un centre d'hébergement
Un assaut sauvage des forces de police italiennes contre un centre d'hébergement des anti-mondialisation situé rue Cesare Batisti se solde par vingt et un blessés dont certains dans un état grave, selon des témoins occulaires directs.
C'est vers minuit que les forces de police ont effectué l'assaut en règle d'un bâtiment prêté par la Mairie de Gênes pour acceuillir les participants au contre sommet du G8. Avec une rare violence, les policiers ont forcé à coup de matraques et de haches les grilles puis les portes de l'immeuble avant de l'investir dans sa totalité afin d'en déloger ses occupants.
«j'ai d'abord tenté de leur indiquer mon pacifisme avant de me protéger le visage» indique l'un d'entre eux, mais ils «tapaient de façon aveugle sans se soucier de nos mains levées». Durant la totalité de l'opération, les forces de police ont protégé l'immeuble d'un cordon étanche. Ce n'est qu'après une dizaine de minutes que les premières civières sont apparues, une vingtaine au total dont l'évacuation totale a duré près de trois quart d'heure.
Joint au téléphone, le Maire de Gênes a signifié à Digipresse que la police avait pris d'eux même l'initiative de l'attaque. Selon eux, c'est pour procéder à l'arrestation d'un groupe anarchiste qu'ils auraient procédé à l'opération.
Le centre des médias indépendants également prêté par le Maire de Gênes faisant face au bâtiment investi ne doit son salut qu'à larrivée rapide des télévisions britannique et italienne sur les lieux.
Ces violences policières s'ajoutent à celles de l'après-midi lorsque les Carabinieri après avoir coupé en deux un cortège pacifique et isolé quelques manifestants violents n'ont pas hésité à donner l'assaut en faisant plus d'une centaine de blessés. «l'un d'entre eux n'avait plus de dents» raconte un anti-mondialisation présent. «A terre, on pouvait voir des vêtements, des chaussures, des montres...»
«Il est probable que la police italienne multiplie dans les heures à venir des arrestations de ce type» affirme t-on côté manifestants.
Philippe Blanchard et Florence Roy - © digipresse 2001