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Pourquoi un comité de Soutien aux inculpés des collectifs anti-expulsions?
by Mateo Alaluf Monday April 23, 2001 at 07:14 PM
comitedesoutien@collectifs.net

"Le 22 septembre 1998, Semira Adamu jeune demandeuse d'asile nigériane trouvait la mort suite aux violences exercées contre elle pour l'expulser.

Pourquoi un comité de Soutien aux inculpés des collectifs anti-expulsions?

" Le 22 septembre 1998, Semira Adamu jeune demandeuse d'asile nigériane
trouvait la mort suite aux violences exercées contre elle pour l'expulser.
Le "Collectif Contre les Expulsions" avait contribué très largement à faire de
cet évènement un fait politique majeur, ayant d'ailleurs entraîné la démission
de M. Louis Tobback, Ministre de l'intérieur. Déjà à l'époque, celui-ci
attribuait la responsabilité de la mort de Semira Adamu au " collectif " pour
avoir incité à la résistance.
Les gendarmes inculpés de ces faits ne sont pas encore jugés.
C'est précisément au moment où ceux-ci comparaissent devant la Chambre du
Conseil qui doit se prononcer sur des poursuites éventuelles à leur encontre
que nous avons décidé de constituer un "comité de soutien" aux inculpés
des "collectifs" et de le rendre public.
En effet 18 membres et sympathisants des collectifs contre les expulsions ont à
répondre aujourd'hui de 22 chefs d'inculpation montés principalement autour des
actions menées contre l'expulsion de Semira Adamu en 1998 et de l'expulsion
collective de 74 Roms en 1999.
Par cette procédure judiciaire, les militants sont criminalisés et, dans son
prolongement, tout le mouvement de protestation et de solidarité autour des
expulsions et des sans papiers s'en trouverait discrédité.
Du même coup, la brutalité des forces de l'ordre, l'arbitraire administratif,
et ceux qui en portent la responsabilité politique s'en trouveraient
réhabilités.
C'est pourquoi ce comité de soutien s'est fixé comme objectifs l'arrêt des
poursuites contre les militants qui se sont opposés aux expulsions et la vérité
sur la mort de Semira Adamu ainsi que la condamnation de ceux qui en portent la
responsabilité politique et policière. "

Mateo Alaluf