arch/ive/ief (2000 - 2005)

Mille cinq cents manifestants s'étaient donné rendez-vous sur place. Huit cents d'entre eux sont parvenus à entrer dans la base pour y procéder à une "inspection". Deux cents environ ont été arrêté administrativement et relâchés quelques heures plus tard après contrôle d'identité.

C'est la troisième fois qu'une telle manifestation est organisée par le Forum for Peace Action (la branche néerlandophone de War Resisters International) et par For Mother Earth, une organisation pacifiste mondiale. Comme les fois précédentes, des parlementaires néerlandophones s'étaient joints à l'action.

Il s'agit d'essayer de faire intervenir la justice belge contre les manifestants pour permettre à ceux-ci de pouvoir faire valoir l'arrêt du 8 juillet 1996 de la Cour internationale de justice de La Haye qui, sans se prononcer sur la légalité de l'arme nucléaire, estime que, compte tenu de la législation internationale du droit humanitaire, celle-ci est illégale en pratique. Les bases du droit humanitaire international font, en effet, une distinction claire entre combattans et civils et établissent tout aussi clairement qu'il est interdit d'infliger des souffrances inutiles aux combattants.

En pénètrant sur la base, les manifestants commettent une infraction grave. Mais jusqu'ici aucun d'entre eux n'a été poursuivi par la justice, compte tenu de la présence de parlementaires parmi eux. Les manifestants espèrent que, si la justice belge avait à se prononcer sur l'affaire, elle serait obligée de se référer à la jurisprudence de la Cour de La Haye avec pour conséquence que l'Etat fédéral belge soit amené à déclarer illégale la présence d'armes nucléaires sur le sol belge.

Selon les organisateurs de l'action Bomspotting, la base de kleine Brogel abrite dix bombes nucléaires américaines.