Le rap ou la révolte? suite by El Balkano Thursday March 29, 2001 at 03:31 PM |
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L´absence de programme constitue le cœur de la démarche des Motivé-e-s et marque leur différence avec les autres listes de gauche ou écologiste. " On veut porter le débat, pas des mots d´ordre "
Louis Genton vous l'avait bien dit… (Les listes électorales) '' Décidément, comme le déclare Fonky Family, la terrible et impitoyable section nique-tout " parti(e) de Marseille/[pour] foutre la merde " (" Sans rémission "), " les valeurs de base ne sont pas mal quand j'y pense " (" Le calme comme l'essence ") ; et il faut comprendre dans ces valeurs la vieille représentation, contestée partout ailleurs dans la société, notamment dans de nombreux conflits sociaux '' (le Rap, ou la Révolte ?, p.15, Éditions Place d'armes). Ce que le concept affirme, l'histoire le vérifie, et plus encore, lui apporte de généreux développements, que l'on n'osait imaginer : '' L´absence de programme constitue le cœur de la démarche des Motivé-e-s et marque leur différence avec les autres listes de gauche ou écologiste. " On veut porter le débat, pas des mots d´ordre ", explique Elisabeth Heysh, deuxième de liste. Il s´agit de rendre la parole aux habitants pour qu´ils recensent leurs besoins et élaborent leurs solutions. L´expression démocratique prime sur les orientations, et c´est cela qui crée la dynamique. " On est parti sans programme pour arriver à un programme ", résume M. Amokrane. Lequel ? On n´y est pas encore mais on en approche ''(le Monde, mercredi 17 janvier 2001). Les contestataires, dans leur version modernisée, se présentent sur les listes électorales, donnant ainsi une nouvelle substance à la vieille représentation, sans en modifier les formes, évidemment. L'effort accompli par la presse dans la dénonciation des scandales politico-financiers de ces dix dernières années, se voit enfin récompensé : le discrédit, qui rongeait la réprésentation dans sa forme même, est circonsrit aux partis traditionnels. Il s'agit bien plutôt, dans cette affaire, de prendre la parole aux habitants, pour qu'ils ne puissent exprimer que des besoins recensables dans le cadre de cette vieille représentation, qui se trouve ainsi re-légitimée. Dans ces conditions, on comprend que l'absence de programme, d'un contenu, importe peu et soit même présentée comme " le cœur de la démarche des Motivé-e-s "… Dans le monde de l'économie autonomisée et de la représentation, les hommes n'ont plus pour fonction d'organiser l'apparence d'une quelconque maîtrise sur des mécanismes qui les dépassent, mais de donner l'illusion d'un simple remplissage de formes. C'est le texte du communiqué sur le slistes zebda.
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