Nous ne sommes pas des chiens dangereux.

Comité de citoyens sans-emploi
148 Chaussée de Wavre
1050 Ixelles
0486/300073

Lettre ouverte aux citoyens suite à l'agression au C.P.A.S. d'Ixelles

Nous avons été mis au courant des événements qui ont eu lieu vendredi au Centre Public d'Aide Sociale d'Ixelles.

Nous tenons à adresser tous nos vœux de rétablissement à la personne qui a subi une agression.

C'est avec beaucoup d'émotion que nous avons entendu les revendications des représentants du personnel d'Ixelles. La revendication d'une présence policière au sein du CPAS nous a particulièrement peinée. Nous pensons que c'est parce qu'ils sont sous le choc que cette proposition a été faite.

Car une présence policière au sein du CPAS signifierait que nous, bénéficiaires de l'aide sociale, sommes des citoyens dangereux qu'il faut surveiller, sans quoi nous commettrions des actes violents. Sommes nous obliger de subir cette forme de préjugés ? Parce qu'une personne doit-être jugé sur base de faits réels, devons nous être des suspects potentiels ?

Nous ne trouvons pas les mots les plus justes pour faire part de notre indignation par rapport à une augmentation des mesures de sécurité au sein des C.P.AS.

Nous ne sommes pas des chiens dangereux.

Depuis plusieurs années le comité de citoyens sans emploi tente sans succès d'attirer l'attention du conseil du C.P.A.S. sur les conditions déplorables d'accueil au C.P.A.S. d'Ixelles, aucune véritable mesure d'amélioration n'a été prise par les responsables politiques.

Le résultat est là, faudra t'il des morts (qui se souvient de ce citoyen qui c'est immolé par le feu parce qu'un CPAS bruxellois n'avait pas été à l'écoute de ses problèmes ?) pour que le conseil entame les réformes de fond nécessaires afin que les utilisateurs du C.P.A.S. soient accueillis dignement et que les assistants sociaux puissent faire correctement leur travail dans une ambiance plus sereine ?

Le stress subi par les uns et les autres rend les relations entre demandeurs d'aide et assistants sociaux difficiles et mène malheureusement a des accidents regrettables qui auraient pu être évité si les autorités avaient pris leurs responsabilités.

Toutefois, nous sommes bien conscients que les CPAS se voient confier des missions toujours plus importantes sans que des moyens humains et financiers supplémentaires ne leur soit accordé.

C'est pourquoi nous nous permettons d'inviter le conseil de l'aide sociale et le personnel du CPAS d'Ixelles en particulier et des autres CPAS en général, ainsi que les autorités fédérales, à réfléchir avec nous à des propositions moins sécuritaires, mais destinées à améliorer la qualité du travail social qu'il leur est possible de réaliser. Et par conséquent de diminuer les tensions existantes au sein des CPAS urbains.

A tout le moins nous espérons que les autorités communales d'Ixelles nous inviterons au groupe de réflexion sur le CPAS, dont le soir annonce la première réunion pour le lundi 19 mars.

arch/ive/ief (2000 - 2005)