21 mars, Bruxelles : Manifêtons contre le changement climatique ! by Wildgroei/JNM/CST-Bruxelles Sunday March 11, 2001 at 09:57 PM |
collectifsansticket@altern.org / wildgroei55@hotmail.com 02/644.17.11 (CST) / 09/223.55.37 (Wildgroei) 35 rue Van Elewijck, 1050 Bruxelles (CST) / 13 Justus Lipsiusstraat, 9000 Gent (Wildgroei) |
Le 21 mars a été choisi comme journée internationale d'action autour du changement climatique (en combinaison avec la journée de lutte contre le racisme, non ce n'est pas une coïncidence :-). Nous vous invitons à faire palpiter Bruxelles aux rythmes d'une manifêstaction musicale...
21 mars : manifêstaction internationale
halte à l'effet de serre
Wildgroei, JNM et le Collectif sans ticket de Bruxelles vous invitent ce mercredi 21 mars...
Où ? RV chez CYCLO, 26 rue de la Braie, 1000 Bruxelles (à côté de la place Ste Catherine, métro du même nom)
Quoi ? - à 14h, projection du film « Climate Talks, Money Talks » tourné à La Haye durant la Conférence sur le climat (Trojan TV & Organic Chaos Productions – 2000)
- à 15h, briefing à propos de la Manifêstaction
- à 16h, Manifêstaction – rassemblement festif, coloré et mobile. Faisons palpiter le cœur de Bruxelles au son des « Rhythms of Resistance ». Instruments et déguisements bienvenus !
- après la Manifêstaction toutes celles et tous ceux qui le veulent pourront prolonger les (d)ébats autour d’un verre
Un rien plus frais SVP !
En raison d'activités humaines comme la déforestation, l'usage de la voiture, la consommation de charbon et de pétrole,... la concentration de gaz à effet de serre (tel le dioxyde de carbone) augmente dans l'atmosphère et l'effet de serre naturel s'en trouve déséquilibré à l'échelle planétaire : la terre se réchauffe peu à peu. Les conséquences de ce phénomène peuvent se révéler dévastatrices. Les zones côtières les plus basses seront submergées par la montée du niveau des mers. Ouragans destructeurs, incendies de forêt, sécheresses et inondations se produiront plus fréquemment. Cette évolution climatique extrême fait aujourd'hui peser une menace dans plusieurs régions du monde sur l'approvisionnement en eau potable, la sécurité alimentaire et la biodiversité.
Rien de nouveau sous le soleil...
Le protocole de Kyoto, conçu en 1997 comme une réponse au péril du changement climatique, stipule que les pays industriels doivent réduire entre 2008 et 2012 leurs émissions de gaz à effet de serre de 5,2 % par rapport aux niveaux de 1990. Mais aucun des pays concernés n'a ratifié ce protocole. Tout au contraire, les quantités de polluants émis de 1990 à 2000 ont connu une hausse considérable.
A La Haye, lors de la conférence sur le climat (COP6) en novembre dernier, il a surtout été question de dispositifs techniques permettant aux pays "développés" de contourner les réductions. Un exemple : le système des "droits d'émission négociables" autorise les Etats riches (gros pollueurs) à acheter un permis de polluer (des droits d'émission) à d'autres pays faiblement producteurs de gaz à effet de serre. Grâce à ce marchandage, l'industrie occidentale peut continuer à vomir ces gaz... ou réaliser de plantureux profits en les revendant sur une Bourse spéciale pour droits d'émission.
S'il y a encore un pilote dans l'avion planétaire, il est temps de lui faire reprendre contact avec le plancher des vaches.
Europe S.A.
Le protocole de Kyoto peut malgré tout être un premier pas dans la bonne direction. Il a jusqu'ici été complètement sapé par la pression de lobbies industriels et des gouvernements du bien nommé "Gruope Parapluie" (USA, Canada, Japon, Nouvelle Zélande, Australie). Les grosses entreprises, coalisées dans des organisations comme le CEFIC (industrie chimique européenne), la FEBIAC (complexe automobile belge), la FEBICHEM (industrie chimique belge) ou l'ERT (Table Ronde Européenne des Industriels), mettent tout leur poids dans la balance pour empêcher l'adoption d'accords contraignants. Elles se sont rendu compte que tenir les rênes du protocole de Kyoto leur vaut de solides bénéfices. Voilà pourquoi elles ne jurent que par des mesures "sur une base volontaire". Les initiatives "volontaires" du monde de l'entreprise sont certainement une bonne stratégie de relations publiques (le profil écologique est très à la mode) mais leurs résultats se font toujours attendre.
Il est donc temps de faire entendre un contrechant écologiste et citoyen !
Le climat est au changement !
Pendant le sommet de La Haye, Wildgroei (« Croissance libre ») et JNM ont participé avec de nombreuses autres associations à la construction d’une gigantesque digue autour du centre de conférences. La Haye s’est soldé par un échec mais le changement climatique revient sur la table à Bonn en juillet prochain (avec COP 6,5).
Pas de temps mort donc. Le 21 mars a été choisi comme journée internationale d’action par « Rising Tide », un réseau de coopération entre associations environnementalistes. Des initiatives autour du changement climatique s’y dérouleront simultanément dans plusieurs pays.
Bruxelles, centre nerveux des institutions et des lobbies européens, ne pouvait bien sûr manquer à l’appel.
Parce que nous voulons que :
1) les pays industrialisés réalisent 80 % des obligations que leur assigne le texte de Kyoto, en adoptant des mesures internes de réduction des émissions ; toutes les échappatoires en la matière doivent être annulées ;
2) les mesures de réduction des gaz à effet de serre soient permanentes et compatibles avec un développement durable, par le recours aux énergies renouvelables et à des économies d’énergie ; il est essentiel que les gouvernements et les institutions financières cessent de subventionner des projets et des activités nuisibles aux équilibres climatiques ; la croissance économique, jusqu’ici indissociable de la croissance des rejets de gaz à effet de serre (notamment due à l’explosion des transports routier et aérien) doit être subordonnée au bien-être réel de la nature et de l’humanité ;
3) les objectifs de réduction reposent sur une égale responsabilité de chaque être humain envers les conditions d’une production écologiquement soutenable de gaz à effet de serre. Ce qui implique une baisse drastique des polluants émis par les pays industriels, sans compromettre les possibilités de développement des autres pays.
Des questions ?
Contactez – le Collectif sans ticket : 02/644.17.11 - collectifsansticket@altern.org
- le Werkgroep Wildgroei : 09/223.55.37 - wildgroei55@hotmail.com