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Porto Alegre: un autre monde est possible: quelques infos
by s a m i z d a t . n e t (posted by Fred) Tuesday January 30, 2001 at 01:51 PM

Quelques infos en provenance du Brésil

Davos/ Porto Alegre/ Un autre monde est possible
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Un petit air de Davos à Porto Alegre
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30/01 - José Bové, le porte parole de la Confédération paysanne à été expulsé du Brésil. Bové se trouvait avec Joao-Pedro Stedile, un des leaders du Mouvempent des travailleurs rureaux sans-terres (MST), vers 22h30 ils ont été «cueillis» par la police dans le parking de l'hôtel Sao Rafael où le français résidait pour la durée du FSM. accompagnés de militants français et brésiliens José Bové à été conduit dans les locaux de la police fédérale, où il a été retenu pendant plusieurs heures. Joao-Pedro Stedile a racconté le le gouvernement présilient avait émis un ordre d'expulsion contre José Bové, pour «conduite inconvenante.» Le motif de l'expulsion est l'action des sans-terres et des petits fermiers, il y a trois jours, où Bové avait particicipé à la destruction de deux hectars de soja transgénique sur les terre d'une ferme expérimentale occupée appartenant à la multinationale Monsanto. A l'annonce de la nouvelle plusieurs centaines de participants du FSM se sont rassemblées devant les locaux de la police (en banlieue) et à proximité de l'hôtel Sao Rafael. José Bové a 24 heures pour quitté le territoire Brésilien.
Source: Carta
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+ De la crise de l'ESB à Porto Alegre
tout converge en faveur d'une profonde réforme de la PAC
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Un autre avenir est possible face aux impasses de plus en plus évidentes d'une politique libérale et productiviste qui veut tout marchandiser.

La ligne de conduite pour les réformes nécessaires ne se trouve pas à Davos où le petit monde des affaires se réunit en forteresse assiégée pour constater les désastres du libéralisme tout en continuant à faire ses affaires. Elle se construit à Porto Alegre où se tient, avec grand succès,
le premier grand forum social mondial. Cette dynamique est porteuse d'espoir. C'est là que s'élabore et se construit les fondements d'une politique alternative répondant aux aspirations du plus grand nombre sur les plans économique, social et environnemental.

La Confédération paysanne est fière d'y participer, comme elle a également participé, aux côtés des paysans du MST (Mouvement des Sans Terre), à une imposante manifestation contre un centre d'expérimentation des OGM détenu par Monsanto. Partout dans le monde les paysans refusent l'agriculture industrielle et la confiscation du Vivant par quelques trusts agrochimiques.

L'Europe agricole est, elle aussi, dans l'impasse. Les principaux responsables de l'Union européenne affrontés au séisme de la " vache folle " reconnaissent les dégâts de l'agriculture industrielle et productiviste. Ils admettent désormais que la PAC doit être profondément réorientée. Ainsi, le commissaire à l'agriculture, Franz Fischler, le 24 janvier dernier, devant le Parlement européen, a déclaré que " l'important budget alloué par l'UE à l'agriculture devait être révisé pour l'ensemble des secteurs de
l'agriculture " (et pas seulement le secteur bovin) "dans le cadre d'une remise en question de la nature globale de la politique agricole commune".

Il reste à passer aux actes.

Parce que le monde a besoin de ses paysans, l'Europe doit de toute urgence organiser le soutien (aides européennes et/ou nationales) aux secteurs de production en crise, comme la production bovine. Et engager sans attendre
les réformes de fond indispensables : reconquête de l'indépendance en protéines, réorientation des systèmes fourragers, maîtrise des productions,etc.

L'histoire s'accélère. Nous vivons un même monde où toutes nos actions sont déterminantes pour imposer les changements nécessaires, du local au global.

Bagnolet, le 29 janvier 2001
Confédération paysanne

Contacts : René LOUAIL Porte-parole : 06 84 16 91 68
81, avenue de la République - 93170 Bagnolet - France
Tél : 01 43 62 04 04 - Fax : 01 43 62 80 03
http://www.confederationpaysanne.fr
confpays@globenet.org

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+ Une autre gauche est-elle possible ?
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26/01 - "Nous sommes en train d'être soignés des suites de la chute du mur de Berlin. C'est la première fois que je vois autant de progressistes regarder vers l'avenir. Malgré tout j'insiste sur le fait qu'il faut aussi regarder vers notre passé." Il est 9 heures du matin, le 26 janvier, le
sociologue brésilien Frei Betto a ouvert par ces mots le premier débat de l'axe IV du Forum Sociale Mondiale. Les termes des 16 débats matinaux du FSM sont formulés sur un mode interrogatif, et celui d'aujourd'hui était particulièrement surprenant: comment renforcer la capacité d'action de la société civile et la construction de l'espace public?

Pendant près de 4 heures les cinq participants à la table ronde ont avancé des points de vues qui invitent à revoir des pans importants de la pensée et de la pratique de la gauche. Il n'y a certes pas eu de solutions concrètes
qui ont émergé. Mais la pertinence des questions posées et l'attention soutenue de l'ensemble des participants montrent que les mouvements sociaux et les ONG présents à Porto Alegre sont près à regarder les choses en face.
Le dramaturge brésilien Oduvaldo Vianna Filho constatant que c'est là un premier pas vers le changement.

La polémique démarre dès l'ouverture de la discussion. Invité pour animer la table ronde, le sociologue belge François Houtard a provoqué l'assistance en mettant eu cause certaines conceptions de la "société civile" alimentées par la gauche elle-même. Pour Houtard, qui est avec l'égyptien Samir Amin un des animateur du Centre Tricontinental, il y a trois -et non une seule- conceptions de la société civile. La conception bourgeoise qui voit la
société civile comme le lieu des échanges, l'espace où est en vigueur la loi du marché. Une autre conception, que Houtard qualifie d'angélique, voit selon lui une opposition absolue entre la société civile et l'Etat. Se limitant à une critique morale du pouvoir, cette conception critique les abus du pouvoir, mais non la logique du système d'oppression et d'inégalité.

L'animateur du Centre Tricontinental voit, comme alternative à ces deux visions, une conception populaire. Houtard pense que celle-ci devrait reconnaître l'inégalité de la société civile, et le fait que celle-ci est marquée par des intérêts de classe. Pour cette raison la société civile ne peut être prise comme un lieu ascétique, mais comme un espace de luttes sociales. Au cours de ce siècle, reconnaît Houtard, la société civile est devenue toujours plus complexe. Au-delà de la relation capital-travail, ont
émergé des réalités beaucoup plus diffuses. Des centaines de millions de personnes, qui ne sont pas soumises à une relation de travail salarié, souffrent des conséquences du capitalisme: la dette extérieure, les paradis fiscaux par exemple. Les luttes sociales se multiplient, mais elles sont
aussi devenues bien plus éparpillées et différentes. De nouveaux acteurs sociaux sont entrés en action: les Indiens, les femmes, les ONG, les pacifistes, les défenseurs de l'environnement. Chacun de ces centaines de
mouvements, dit Houtard, a sa propre spécificité, mais est aussi une partie de la riposte contre le système. Pour êtres efficaces, ils doivent assumer leur opposition au système. Ils doivent aussi contribuer à délégitimer le
système, en remettant en cause sa logique et seulement ses excès. Et ils doivent rechercher des alternatives, des plus utopiques aux plus pragmatiques. Face à une certaine fragmentation, ils doivent rechercher des convergences internationales.

Houtard a conclu par une remarque émue, qui a provoqué les applaudissements de la salle: "Nous devons êtres très clairs, il existe la société civile du dessus, et celle de dessous. Nous parlons pour cette dernière. Nous voulons
des alternatives qui lui servent. Au contraire de ce que laissent entendre les moyens de communication, notre Forum social n'a rien de commun avec celui de Davos." Juste après Houtard, un autre participant à la table ronde posait à son tour des questions délicates à la salle. Frei Betto déclare que la gauche ne sera plus jamais capable d'être en position d'incarner les idées de transformation sociale tans qu'elle ne se sera pas transformée elle-même.

Antonio Martins
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+ Avant-dernier jour
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29/01 - Au fur et à mesure que passent les jours, et nous en sommes désormais à l'avant dernier, le Forum social mondial se transforme en quelque chose de différent de ce que les organisateurs avaient prévu. Il y a bien sûr les conférences du matin, les témoignages l'après-midi, les
centaines de groupes de travail, connaissant tous une participation à peine croyable, active et attentive. Mais ce lieu, cet espace qui s'est ouvert est peu à peu parcouru par des revendications, protestations, des incitations,
des présences. Une centaine de militants du Mouvement noir brésilien, par exemple, ont envahi le lieu où se tenait la conférence de presse du comité d'organisation: pour dire avec fermeté, "nous aussi nous sommes là." Une manifestation d'enseignants et d'étudiants, le réseau qui lutte contre la politique de privatisation de l'école que le gouvernement (c'est-à-dire le FMI) veut imposer, a traversé le Predio 41, principal bâtiment du forum. Les
jeunes du FSM organisent leur propre manifestation. Et les mouvements du monde entier, des Sem terra brésiliens au syndicat coréen, du Congrès national indigène mexicain au mouvement étudiant indonésien, travaillent à leur projet de déclaration de clôture, qui ne sera pas celle prévue par le
Forum en tant que tel, mais celles de ceux qui ont participé. Et puis, dimanche, la confrontation vidéo live entre Porto Alegre et Davos a projeté bien au-delà des murs de l'Université catholique la signification du Forum
social mondial. Elle a montré que la raison réside de cet côté-ci. La vie est compliquée en soit, alors imaginons lorsque l'on met ensemble des mouvements, des syndicats, des partis de tant de tendances et de tous les continents: mais c'est pour ces raisons que, là-bas, nous nous sentons
tellement vivants. Nous sommes optimistes.
Pierluigi Sullo - Carta
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+ «Porto Alegre est un oasis de logiciel libre»
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28/01 - Reduction des coûts, sécurité renforcée, liberté d'apporter des améliorations on été les termes du débat sur le logiciel libre qui a eu lieu en cette fin de semaine à Porto Alegre, durant le Forum social mondial. Le
nord-américain Timoty Ney, autorité reconnue sur le sujet, déclare avoir trouvé à Porto Alegre «un oasis de logiciel libre.» Ney a été impressionné par le fait que le réseau informatique du forum repose entièrement sur du logiciel libre (open source). Mieux, la municipalité de Porto Alegre et le gouvernement de Rio Grande Do Sul ont eux aussi adoptés le système libre.

Timoty Ney, responsable de la Free Software Foundation, raconte le processus qui a conduit au développement d'un système d'exploitation pour ordinateurs en totale opposition avec la logique commerciale de Bill Gates,
le tout puissant propriétaire de Microsoft et de Windows.

Fruit de la coopération entre des programmeurs du monde entier, le système GNU/Linux offre déjà de nombreux avantages sur Windows. Pour preuve, d'après Timoty, 55% des serveurs Internet dans le monde sont basé sur du libre. «ce
système créé un pont entre ceux qui ont accès aux technologies et ceux qui ne l'ont pas.»
Flávio Faria - Agência Informes
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