Acceuil chaud au G-20 by Paul Martin Wednesday October 25, 2000 at 09:04 PM |
Plusieurs centaines de manifestants, surtout des jeunes, ont accueilli sans hospitalité lundi en fin de journée les participants à la rencontre du G-20. Devant l'hôtel Sheraton de Montréal où se déroule la rencontre jusqu'à mercredi, ils ont scandé leur désaccord face à l'idéologie néolibérale et ont demandé que l'être humain et l'environnement passent au-dessus de la quête du profit.
Plusieurs centaines de manifestants, surtout des jeunes, ont accueilli sans hospitalité lundi en fin de journée les participants à la rencontre du G-20. Devant l'hôtel Sheraton de Montréal où se déroule la rencontre jusqu'à mercredi, ils ont scandé leur désaccord face à l'idéologie néolibérale et ont demandé que l'être humain et l'environnement passent au-dessus de la quête du profit.
C'est pour lutter "contre la dictature du capital" que Philippe Hurto, étudiant au Cégep du Vieux Montréal, s'est déplacé. Derrière lui, un père de famille mexicain accompagné de ses fils se joint à la manifestation. Leur voyage d'affaires prend des couleurs politiques: " Au Mexique aussi, dit-il, les jeunes veulent un changement de l'économie. Il faut une meilleure répartition de la richesse." La mondialisation de l'économie aura au moins amené une certaine mondialisation de la résistance; Alberto Orduna et ses fils se disent prêts à revenir au Canada pour manifester contre le Sommet des Amériques qui aura lieu à Québec en avril prochain.
Une pancarte colorée à la main, Alex, étudiant, manifeste: " contre la destruction de notre environnement". Pour Hélène Durocher, une autre étudiante; "le problème, c'est que les négociations se déroule à huis clos alors que la mondialisation nous concerne tous. "La manifestation est organisé par le Comité d'accueil du G-20. Inutile de direque les bonnes manières ne sont pas de rigueur. Des oeufs, des pierres, des graffitis sont offerts aux murs impertubables du Sheraton. De l'autre côté des fenêtres, plusieurs curieux, badge au cou, regardent l'action. Ils verront un conteneur prendre feu. Ils verront aussi la police anti-émeute prendre part à l'activité. Les forces policières non plus ne préconisent pas les bonnes manières: gaz lacrymogènes, matraques et... la cavalerie! Les chevaux foncent sur les quelques manifestants qui ont décidé de les défier. Des projectiles volent en direction des représentants de l'ordre. " Les chevaux dans les champs! " , scande une manifestante. Une dizaine de participants assis sur l'asphalte, séparés de la manifestation par l'anti-émeute, sont arrêtés. On les engouffre dans un autobus bleu. De l'autre côté de la rue Drummond où se trouve la majorité des manifestants, de la musique improvisée fait danser les plus pacifistes: "On varge pas nous autres, on danse." indique une participante. Une tentative de marche en solidarité des manifestants-arrêtés marquera la fin de l'activité d'accueil. Les invités de Paul Martin recevront toutefois d'autres attentions de la part des opposants à "la dictature du capital": une autre manifestation est prévue mardi.