arch/ive/ief (2000 - 2005)

Le gouvernement fédéral promet 45 milliards d'augmentation des dotations aux Communautés entre 2001 et 2011. Chiffre ronflant, mais qui représente pourtant moins d'1% d'augmentation annuelle, alors que les perspectives de croissance économique sont, selon les instances nationales et internationales, de 2 à 3% par an.
Or, si le budget de l'enseignement ne suit pas la croissance, cela signifie ni plus ni moins que les dépenses d'enseignement vont continuer de régresser en termes relatifs (par rapport à la richesse nationale). Les profs continueront d'être de plus en plus mal payés par rapport aux autres travailleurs, les bâtiments scolaires et l'équipement didactique continueront d'être toujours plus délabrés par rapport aux normes actuelles, l'encadrement ne pourra pas suivre l'augmentation du nombre d'étudiants dans le supérieur, etc.
Avec une croissance de 2%, la perte relative au bout de dix ans sera d'environ 70 milliards: l'enseignement recevra 70 milliards de moins que si on liait sa dotation à l'évolution du PIB. Avec une croissance moyenne de 3% on arrive même à une perte relative de 147 milliards. Cette perte est à ajouter aux plus de 120 milliards déjà confisqués (toujours en termes relatifs) depuis le début de l'austérité en 1980.
Ce qu'on nous promet, ce n'est pas un refinancement. C'est la programmation d'une nouvelle décennie d'austérité, à peine modérée. L'Appel pour une école démocratique demande que les dépenses d'enseignement soient ramenées et maintenues à leur niveau relatif de 1980, soit 7% du PIB. A l'horizon 2011, cela représente une différence de 200 à 300 milliards par rapport au projet du gouvernement (selon la croissance).
Cette revendication a déjà reçu l'appui des responsables de la quasi-totalité des organisations syndicales de l'enseignement.
Nico Hirtt, APED