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La machine Internet n'a pas de sens, l'outil Internet a le sens qu'on lui donne!
by Robert SEBILLE Thursday August 24, 2000 at 10:58 PM
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L'article de Serge Halimi, «Des "cyber-résistants" trop euphoriques» paru dans le Monde Diplomatique d'août 2000) pose des questions intéressantes, mais qui ne sont pas nécessairement, spécifiques à l'Internet, témoignant de la méconnaissance actuelle du phénomène à tous les niveaux en général.

La machine Internet n'a pas de sens, l'outil Internet a le sens qu'on lui donne!

 

 

L'article de Serge Halimi, «Espace de démocratie ou nouvelle ségrégation? - Des "cyber-résistants" trop euphoriques[1]» pose des questions intéressantes, mais qui ne sont pas pour la plupart, spécifiques à l'Internet, témoignant de la méconnaissance actuelle du phénomène à tous les niveaux en général.

Internet et lunettes, prismes et amalgames. .

Sens

La plupart de ceux qui tentent d'analyser l'Internet le voient d'abord comme un phénomène idéologique à travers le prisme de leurs opinions, si pas préjugés, or j'affirme que la machine Internet - ce que j'appelle la machine Internet - est idéologiquement neutre, jusque dans les motivations qui ont présidé à sa construction. De même qu'un paysage est un paysage, une machine est une machine, et dire qu'un paysage est joli ou émouvant, par exemple, c'est le charger d'un sens propre à la perception de celui qui le regarde et non pas au paysage lui-même. De même que la presse pour imprimer un journal, n'est pas en soi porteuse de sens tant qu'on ne sait pas ce qu'on va y écrire (ou aussi, par exemple, qui a les moyens de s'en procurer une, s'en servir, etc.), le fait qu'Internet permette de mettre de l'information en ligne ou d'échanger du courrier, ne deviendra idéologique que lorsque quelqu'un l'investira comme ce que j'appelle alors un outil[2], c.-à-d. lui donnera un sens porteur de sa représentation du Monde. Charger un paysage d'émotion ou de joliesse au premier regard, c'est réduire les possibilités d'imaginer d'autres sens possibles et renforcer le pouvoir de ces opinions au détriment d'autres possibles. Remplacez un "émouvant" paysage par «"célébré" comme un instrument de résistance[3]», ou par «"ébriété" des utopies numériques[4]», ou encore par «cyber-résistants "trop béats[5]"», et vous y êtes!

C'est probablement ce mélange de la notion de machine (potentialités techniques, en soi, avant "l'apparition" de sens) et la notion d'outil (utilisation d'une machine pour produire du sens), qui amenant un amalgame entre idéologies (dans les gens) et potentialités techniques (dans les choses - ici les machines électroniques) amène aux erreurs qui suivent, dont la plus fondamentale est de ne pas distinguer ce qui relève d'Internet à proprement parler et d'autres domaines, tel que notamment la culture, l'expérience, la formation des militants. Le "refuge" dans cet amalgame entraînant généralement une méfiance à connotation passéiste des nouvelles technologies, permet également de ne pas citer les possibilités positives de celles-ci que citoyens ou cyber-militants auront investies de leur sens propre.

Risque

Le triple risque que courent les «cyber-résistants trop béats[6]» de rater les lieux de l'action revendicative, le public concerné et l'impératif de l'organisation, faute d'être conscients que les apports de l'histoire, de la sociologie et de l'économie n'ont pas été invalidés par les nouvelles technologies, n'est pas à proprement parler un problème d'utilisation d'Internet comme outil de résistance, puisque comme la phrase le dit, c'est la conscience des apports précités qui permettra de les éviter. A ces risques, qui cependant prouve encore leur réalité dans toute une série d'actions classiques, j'en opposerai un, me semble-t-il beaucoup plus grand: Celui d'abandonner le cyber-espace aux mains de l'ennemi, puisque de toutes façons «…l'instrument est actuellement au service du nouvel ordre planétaire[7]», comme d'ailleurs, soit dit en passant TOUS les moyens de communications (à part peut-être la poste, mais plus pour longtemps!). Que des militants, cyber ou pas, soient utopistes, «béats», en état «d'ébriété», ou au contraire réalistes, actifs, efficaces, n'est pas nouveau et à ma connaissance bien d'actualité dans beaucoup de domaines! De plus, "faut-il la myopie d'Armand Mattelart" pour voir dans la techno-utopie exclusivement une arme idéologique au service du néolibéralisme, "oubliant" la force motrice que peut donner une utopie "bien pensée". (D'ailleurs pourquoi militons-nous tous, - même certains néolibéraux, si ce n'est à la poursuite d'une finalité utopique?).

 

Lire qu'Internet est au service du nouvel ordre planétaire, ne m'apprend rien (bien que j'incline très fortement à penser que ni les états, ni les firmes n'en maîtrisent les effets, ils semblent plutôt les craindre d'ailleurs), mais quand je lis que «Réclamer le perfectionnement de l'outil au nom de ses virtualités devrait donc obliger à réfléchir aux effets de domination (consumérisme, contrôle social) qu'en l'état actuel du rapport de forces économique un tel perfectionnement risque d'induire et d'irradier[8]», je me demande qui est béat! D'abord, personne ne pourrait sérieusement à l'heure actuelle, prétendre entraver le développement de l'Internet, n'encourant pas, de plus, le risque, mais la certitude d'être jeté aux oubliettes passéistes ou traîné au rang des utopistes. Passe encore cette idée rêveuse, mais ne confondons pas l'outil et l'objectif. Est-ce qu'utiliser une imprimerie plus performante risque aussi de renforcer des effets de domination par le fait que c'est l'économique qui a la main mise sur l'information écrite? Si la réponse est oui, alors, faut-il arrêter de publier une presse alternative ou assumer ses contradictions? Et toujours si c'est oui, M. Halimi, ne devrait-il pas non plus demander au monde diplomatique de ne pas publier son article sur son site Internet, ou peut-être encore, ne pas collaborer à un journal, qui utilisant le net, renforcerait consumérisme et contrôle social? Si la réponse est: on assume ses contradictions, alors, ne faut-il pas investir le cyber-espace, comme d'autres tentent d'investir affiches, presses, radios et maintenant télés alternatives? C'est justement parce qu'un tel risque (consumérisme, contrôle social) existe, que beaucoup de cyber-miltants, avec utopie ou réalisme, se battent actuellement, tentant d'empêcher l'ennemi de détourner l'espace à son profit exclusif et utilisant l'outil à l'action politique et citoyenne (mobilisation, informations, échanges), comme d'autres utilisent, dans le même but, leur téléphone connecté chez les firmes, ou leur papier à lettres peut-être acheté à une grosse multinationale détruisant la forêt amazonienne. Pour les grandes firmes, sur le Net, le mot d'ordre est: "Consommez". La bataille contre la mentalité de con‑sommation, véritable cancer de notre société injecté par cet outil d'éducation idéologique néfaste et malsain que constitue la publicité, ne se gagnera pas seulement par le Net. Mais elle ne se gagnera pas non plus sans l'investir de sens alternatifs et en abandonnant l'espace aux firmes.

Accès

Le Sud est, comme l'indique l'article, effectivement (très) défavorisé.

Mais justement, cette inégalité (de plus) par rapport au Nord ne lui éviterait-elle pas la «litanie d'ordonnances néolibérales[9]» vis-à-vis de l'Internet, dénoncée par Serge Halimi dans son article (start-up, capital-risque, enchâssement du "libertaire" et du libéral, techno-utopie,…) lui permettant de trouver des formes de mobilisation plus traditionnelles et plus éprouvées? Et alors de quoi donc se plaindraient-ils? Cette dernière proposition, d'un humour douteux, je le reconnais, découle pourtant logiquement de ce qui précède. Plus sérieusement, revenons à notre idée de départ: encore une fois, cette critique n'est pas propre à Internet! Ce n'est pas qu'au réseau des réseaux que le Sud n'a pas accès, c'est à un ensemble de richesse en général! (Et d'ailleurs, a-t-il plus accès au Monde Diplomatique et à cet article qu'à Internet?). Cependant, cette question est fondamentale et, hors des luttes pour un meilleur accès des plus pauvres aux différentes ressources de la planète (y compris l'information), elle pose une question d'attitude fondamentale du cyber-militant et du militant connecté en général, avec les militants ou citoyens non-connectés. L'un et l'autre (connecté et non-connecté), que ce soit pour des raisons de capacités financières ou de capacités techniques, sont dans la situation du riche et du pauvre. C'est dès lors une question de solidarité que le connecté fasse profiter le non-connecté de son accès à l'information, et que le cyber-militant, mette en plus ses compétences au service des militants non branchés! Déjà dans nos pays riches, avec beaucoup plus d'importance encore dans les pays pauvres.

Pot-pourri de problèmes (plus que moins) spécifiques à l'Internet

Comme on le voit, la plupart de ces problèmes, s'ils sont bien réels et éminemment pertinents en général, ne sont pour la plupart pas propres à Internet, et si on veut réellement comprendre le phénomène, il faut commencer par poser les questions qui lui sont propres. Plusieurs d'entre elles sont (mé)connues, sans que l'on en connaisse pour autant les évolutions et effets qui s'en suivront. Certaines n'existent que dans Internet, d'autres recouvrent plusieurs domaines et il s'agit alors de chercher leur spécificité vis-à-vis d'Internet. Sans prétendre être exhaustif - bien que ce serait sans doute une étude urgente à faire, citons en  tout de même un pot-pourri!

- Les noms de domaine, point technique stratégique: Pour qu'un ordinateur puisse se connecter sur l'Internet, il doit avoir une adresse Internet (nom de domaine). Celui qui posséderait un pouvoir absolu sur les noms de domaine, posséderait Internet. Depuis 1998, la distribution d'adresses est gérée par une société privée (Internet Corporation for Assigned Names & Numbers - ICANN), pourquoi pas par la communauté Internet elle-même?

- Les adresses dynamiques, les coûts d'utilisation nuisent gravement à la démocratie de l'accès: (Pour des raisons d'économie d'échelle, les fournisseurs d'accès à Internet ne réservent qu'un pourcentage d'adresses fixes Internet correspondant au maximum de demandes connexion qu'ils peuvent avoir en même temps et les redistribuent à chacun dynamiquement. Ce qui a pour conséquence entre autres, qu'il est alors impossible d'établir son propre serveur.) «Si les fournisseurs de services n'offrent que des adresses dynamiques à l'intérieur de leur système (sous couvert d'optimisation des ressources), …, si les coûts d'utilisation sont toujours minutés, alors Internet sera inévitablement confisqué par diverses formes de pouvoir et les chantres de la "logique de l'offre" pourront enfin se réjouir: le potentiel de la bête aura bel et bien été étouffé.[10]»

- La simplicité de la technique: Actuellement, la production de matériau à mettre en ligne reste relativement simple, l'usage du HTML[11], notamment à travers les éditeurs WYSISWYG[12], restant à la portée de chacun moyennant une courte formation, mais le risque existe «que l'on doive lire un mètre de spécifications avant de pouvoir ajouter quelque chose de nouveau. Ce serait la fin du Web[13]

- La nature de l'information sur le Web: On entend souvent dire que, chacun pouvant y mettre ce qu'il veut, l'information qu'on trouve sur le Web est peu fiable. Question d'esprit critique. En tous les cas on y entend les voix dissonantes de la cyber-résistance contre l'uniformité consensuelle des médias traditionnels aux mains des grands groupes financiers ou des états peu critiques. Il y a bien sûr la question de l'audience, certainement liée à la…

- Place de l'information dans la topologie[14] du cyber-espace: Il y a le «corps», cyber-espace ou existerait toujours un chemin entre deux pages (seize clics en moyenne pour passer de l'une à l'autre). Un quart du Web s'y trouverait. Puis il y a les trois quarts restants, repris dans les «In» (lien vers le corps vers le corps, mais pas l'inverse), les «Out» (le contraire) et les «éléments déconnectés» (pas de liens vers ni à partir du corps). Cela démontre l'importance fondamentale des liens dans l'utilisation d'Internet. Participer à un sous-réseau commun (comme par exemple le réseau Attac sous le nom de domaine attac.org) va renforcer l'interconnexion des liens et la visibilité de l'information qu'on veut diffuser. Conclusion: Cyber-militants, mettez des liens dans vos pages, avec esprit critique! Vers des organisations amies, mais aussi - pourquoi pas - vers l'adversaire. La visite du site de l'Unice fut d'un grand intérêt dans la préparation de la manifestation du 10 juin 2000 à Bruxelles. D'un autre coté,…

- Evitons les liens vers l'e-commerce en choisissant notre page d'accueil[15]! Beaucoup d'Internautes débutants ou pas, laissent comme page d'accueil un portail de fournisseur comportant quantité de liens vers l'e-commerce, alors qu'il est relativement simple de changer cette page vers un site ami. C'est un acte d'autonomie de choisir sa page d'accueil à la place de celle (im/pro)posée par le fournisseur, aussi "sympa" soit-il. Cyber-militants, montrez à vos amis et connaissances comment changer sa page d'accueil!

- L'insécurité des documents stockés sur l'ordinateur (problème en commun avec tout système de réseau). Il est possible, suivant les configurations qu'un mal intentionné aille lire ou récupérer des documents sur votre ordinateur.

- L'insécurité du courrier (problème en commun avec le téléphone). Ecoutes téléphoniques, lecture du courrier informatique par les sévices secrets et autres Echelons, voyez l'actualité. Conclusion: Le courrier électronique est aussi peu confidentiel que le téléphone. Il est impératif de le garder à l'esprit.

- La constitution, par les grandes firmes, de bases de données destinées à contrôler le comportement des consommateurs (et des citoyens ou militants par les états?) (problème en commun avec tous les moyens de paiements électroniques): Particulièrement efficace sur Internet, revers de l'interactivité de l'outil. Réception de "cookies[16]", téléchargement de logiciels gratuit ou shareware contre des renseignements (identité, adresse, téléphone, …), régularité de passage sur un site donné, pages les plus fréquemment visitée, permettent de tracer des profils de consommateurs destinés à l'e-commerce. Ces bases, pouvant être revendues, constituent des…

- Actifs informationnels: Ce concept comptable, dont le champ dépasse les seules bases de données, couronne la marchandisation de l'information (et derrière du savoir?). Ce problème a des analogies avec celui des brevets: Qu'est-ce qui peut être du domaine privé, marchand, ou doit rester du domaine public, patrimoine commun de l'humanité?

Survol de possibilités

Comme pour les problèmes, ce qui suit est loin d'être exhaustif et n'est qu'un bref survol de possibles. Le potentiel du cyber-espace est immense, et quoiqu'on en pense, il est aussi ou même plus accessible que presse, radio, télé qui nécessitent des investissements financiers conséquents, et exigent également - au moins pour la radio et la télé - des compétences techniques sophistiquées. La lourdeur des infrastructures des médias audiovisuels a sans doute contribué à leur développement difficile, quoique des initiatives dans ce sens continuent d'exister et même de se développer (Alea TV, Indymedia qui utilise lui tous les médias,…)

Pour revenir à l'Internet, qu'il s'agisse d'un site comme celui du Monde Diplomatique, ou d'Attac, ou d'autres, d'importance informationnelle considérable, ou encore d'initiative locale telle que les élèves d'une école mettant en ligne ce qu'ils font à destination d'une communauté locale , proche ou lointaine, on voit tout de suite la richesse potentielle du cyber-espace et les avantages communicationnels qui peuvent en découler: Information, échange, visibilité, développement de solidarité (ne fût ce qu'entre ceux qui connaissent et ceux qui ne connaissent pas), etc.

Plus lointainement, quel avantage important pourrait tirer une ONG en Afrique d'UNE connexion Internet, d'un ordinateur et d'une imprimante! Quant à la cyber-résistance, deux exemples me viennent à l'esprit: La résistance des Attac français aux Masters de l'économie[17], et la mobilisation d'Attac Bruxelles contre l'European Business Summit de l'Unice qui se tenait le 10 juin 2000 à Bruxelles. Ces exemples me semblent importants, car à l'analyse, ils ont mis en évidence à la fois la nécessité de la cyber-résistance (échange d'informations, de matériel de mobilisation, vitesse, rencontre d'autres groupes de résistance, mise en place de cyberactions,…) et en même temps, ni la supériorité, ni l'infériorité, mais la complémentarité de l'Internet avec les autres moyens de résistance.

Finalement…

Ce qui me dérange le plus dans les analyses sur Internet, c'est que tant les politiques que les scientifiques, tant la presse quotidienne que spécialisée, tant la "gauche" que la "droite", tant les modernes que les anciens, voient Internet d'abord à travers leurs prismes idéologiques sans chercher à comprendre sa véritable nature, sans chercher à analyser, à partir de ce qu'il est ou peut être, les sens dont il est chargé ou dont on peut l'investir. Ils se répandent en diverses analyses contradictoires: Les "pour" - plus à mon avis du coté du dernier sommet européen de Lisbonne que des cyber-militants - promettent de (très) virtuels paradis, les "contre" crient "au loup"  appelant aux valeurs sûres du passé. Tous finalement occultent à la fois les problèmes spécifiques à l'Internet et les possibilités qu'il offre aux citoyens, renforçant par là même, véritablement la main mise de l'économique sur l'outil.

Si «scander "réseaux!", "réseaux!", "réseaux!",[18]» en sautant sur sa chaise ne remplace pas l'inconscience de l'apport des sciences humaines, scander "Passé!", "Passé!", "Passé!", en s'enfonçant dans son fauteuil ne répond pas non plus aux problèmes de la cyber-résistance. «Alors, à la question: "Internet est-il démocratique?", nous pourrons répondre: "Oui, mais seulement parce que nous l'avons construit ainsi[19]."»

 

 

Robert Sebille,

webmaster d'Attac Belgique.

 

 



[1] Le Monde Diplomatique, n°557, août 2000, p.27.

[2] L'idée de cette classification machine / outil, m'est venue par analogie à une notion développée dans la conférence " La démocratie électronique" de M. Thierry Leterre, diffusée le 6 juin 2000 sur le site de l'université de tous les savoirs, qui présente l'ordinateur comme ayant évolué de la machine "à esprit de géométrie (Note: rationalité mathématique, allusion à Blaise Pascal)" vers l'outil "à esprit de finesse (Note: intelligence communicative, souplesse, également allusion à Pascal) Il s'agit seulement d'une analogie, les sens donnés par M. Leterre et moi-même différant. M. Leterre cite: "L'ordinateur était une machine, parce qu'il est devenu personnel (Note: allusion directe au concept de Personnal Computer), parce qu'il est devenu un prolongement de nos usages, il est devenu un outil"

[3] L'article en question de Serge Halimi (v. réf. à la note 1): 1ère col. 1er §

[4] Id.

[5] L'article en question de Serge Halimi (v. réf. à la note 1): 1ère col. 2ème §

[6] Id.

[7] L'article en question de Serge Halimi (v. réf. à la note 1): 2ème col. 4ème §

[8] Id.

[9] L'article en question de Serge Halimi (v. réf. à la note 1): 3ème col. 4ème §

[10]  La Recherche, février 2000, n° 358, article "La force de l'intelligence distribuée", Jean-Claude Guéron, p.22, dernier §.

[11]  Hyper Text Markup Language: «Ce langage (de description) contient des commandes indiquant au browser (navigateur) comment afficher les textes, les graphiques et les fichiers multimédia qui constituent la page (qui sera affichée sur le Web d'Internet)» Définition en italique extraite de "Internet comment ça marche", Preston Gralla, publié par Simon & Schuster Macmillan (France) © 1996.

[12]  "What You See IS What You Get" "Ce que vous voyez (à l'écran) est ce que vous obtenez (à l'écran)". Les éditeurs HTML WYSISWYG permettent de créer visuellement des pages à publier sur le Web. Ils se chargent de générer eux-mêmes le code HTML nécessaire. Par exemple, l'éditeur de création de message du logiciel de courrier Outlook Express de Microsoft ® , lorsque vous créez votre message au format HTML, fonctionne comme un éditeur WYSISWYG.

[13]  La Recherche, février 2000, n° 358, entretien "Tim Berners-Lee: risques et limites du Web", p.62, 1ère question de la 4ème col.

[14]  Voir à ce sujet, La Libre Belgique du mercredi 28 juin 2000, "Le Web est un nœud pap", p.26.

[15]  Page qui s'affiche lorsque que l'on ouvre son navigateur Web

[16]  «Certains sites Web stockent des informations dans un petit fichier texte, dénommé "cookie" sur votre disque dur. Les cookies contiennent des informations sur vous et sur vos préférences. Par exemple, si vous vous renseignez sur les horaires des vols sur le site d'une compagnie aérienne, ce site peut créer un cookie contenant votre itinéraire. Il peut également contenir un enregistrement des pages Web que vous avez consultées sur le site, afin de faciliter la personnalisation du site en fonction de vos préférences lors de votre prochaine visite.» Extrait de l'aide de Microsoft ® Internet Explorer 5.

[17] Début 2000, les banques CIC avec la participation de "Investir". ont tenté de proposer, via Internet, à quelque 30.000 collégiens et lycéens, un "jeu", en fait une véritable initiation à la spéculation boursière sous couvert de visées "pédagogiques"

[18] L'article en question de Serge Halimi (v. réf. à la note 1): 1ère col. 2ème §§

[19] La Recherche, février 2000, n° 358, article "Démocratique, la révolution des réseaux?", Andrew L. Shapiro, p.92, dernière phrase du dernier §.