arch/ive/ief (2000 - 2005)

Le Grain de Sable (n°143)
by Attac Friday June 16, 2000 at 03:08 PM
journal@attac.org

COURRIEL D'INFORMATION ATTAC (n°143) Vendredi 16/06/00

 

Dans ce numéro. En bref...

1- Jeu-concours.

Quand vient l’été toute publication qui se respecte se doit de lancer un jeu-concours. Nous ne dérogeons pas à la règle, mais dans le nôtre il n’y a rien à gagner. Quant aux conseils pour obtenir en quelques jours un corps d’enfer. nous avons notre recette : Genève devant l’ OMC, Bordeaux devant le G8, Paris devant l’OCDE et deux jours de Millau.

2- Le MST et la globalisation.

L’interview de João Pedro Stédile permet de réaffirmer certains principes du développement humain.

3- Marche Mondiale des femmes pour l’an 2000.

Rendez vous demain à 13h place du Châtelet et/ou à 18h place de la Bastille. Voici un petit récapitulatif des différentes actions dans le monde.

4- Répression en Belgique.

La police belge arrête 70 personnes sans raison apparente parce qu’ elles distribuaient des tracts contre l’UNICE. Les grands patrons et les commissaires européens se sont retranchés derrière des grilles en fil de fer barbelé, des camions blindés armés de canons à eau et des troupes de l’armée mis à leur disposition par le gouvernement belge. La manifestation s’est déroulée très pacifiquement du côté des manifestants. Elle était du reste autorisée par le maire de la ville, dont l’autorité a été cependant bafouée par le gouvernement.

5- Répression au Maroc.

Le gouvernement marocain s’attaque directement à des organisations citoyennes : emprisonnement et violence, interdiction.

6- Répression en Tunisie.

Le gouvernement français offre ses services au gouvernement tunisien afin d’emprisonner à l’intérieur des frontières de leur pays des militants qui devaient venir représenter leur organisation.

7- Le G8 à Bordeaux.

Une forte mobilisation se prépare à Bordeaux fin juin lors de la tenue d’un G8 qui doit, dans le plus grand secret d’où l’annonce tardive de nos mouvements, statuer sur l’avenir de nos gènes, de notre vie et de notre alimentation. Les lobbies des industriels prévenus depuis des mois y participeront de l’intérieur. Il ne nous reste que l’extérieur pour faire entendre nos préoccupations.

8- Vous avez rendez-vous avec ATTAC

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1- Jeu-concours

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Le groupe local de Marseille a mis au point un test. Nous vous le proposons sous la forme d’un jeu-concours dans lequel il n’y a rien à gagner mais dont les réponses seront publiées dans notre prochain numéro. A quoi sert-il ? A mieux connaître la réalité qui peut réserver des surprises.

Question 1 : Quel est le premier employeur privé de France ?

A- Michelin

B- Groupe PSA (Peugeot Citroën)

C- Adecco

D- Vivendi (Général des eaux, Havas, Canal+.)

Question 2 : Parmi les français vivant en dessous du seuil de pauvreté, quel est le pourcentage de salariés ?

A- Il n’y en a pas ou très peu

B- 5%

C- 27%

D- 59%

Question 3: Il suffit de 40 milliards de dollars US pour assurer la satisfaction universelle des besoins des femmes et des hommes sur notre planète. Cette somme A- représente 4% de la fortune des 225 personnes les plus riches du monde B- ne peut être mobilisée sans créer un déséquilibre mettant en péril l’économie mondiale C- représente à peine ce que les américains dépensent en parfums et en nourriture pour animaux D- n’est pas si importante à mobiliser : une taxe de 0,1% sur les transactions financières, appelée « Taxe Tobin », génèrerait de manière indolore, plus de 4 fois cette somme chaque année.

Question 4 : En Angleterre le taux de chômage est en dessous e 5% A- Parce que les mesures libérales ont permis de dynamiser les entreprises B- Parce que le chômage est remplacé par la précarité : en 1997, 130 000 anglais travaillaient pour moins de 13 francs de l’heure C- Parce que les impôts sont moins élevés qu’en France D- Parce que tous les pays n’ont pas eu la chance d’avoir un premier ministre comme miss Thatcher.

Hum. les résultats publiés la semaine prochaine vous montreront si vous êtes libéral, avez besoin d’une cure à ATTAC ou êtes d’ATTAC pour appréhender le monde tel qu’il est et en devenir un acteur pour le changer.

Pour plus d’informations. (mais interdiction de demander les réponses

avant leur publication) marseille@attac.org

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2- Le MST et la globalisation

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Entrevue Exclusive,

João Pedro Stédile, Dirigeant National du MST Par Maria Do Fétal De Almeida.

Maria Do Fétal De Almeida : Quelles sont les rapports entre le MST, la Via Campesina et la Globalisation ?

João Pedro Stédile : Le MST travaille conjointement avec d’autres organisations d’Amérique Latine et d’Europe, spécialement la CPE. Nous sommes en train de réaliser des efforts depuis 1990 afin de construire une articulation mondiale d’organisations paysannes. Cette nécessité a été comprise dans la dernière décennie, lors des divers contacts bilatéraux, des échanges d’expériences, des séminaires d’études sur l’agriculture, le commerce agricole et les structures de propriété de la terre. Nous avons perçu que les problèmes des travailleurs ruraux, des populations qui vivent en milieu rural, quelque soit les noms qui leur sont attribués : paysans, agriculteurs familiaux, peuples indigènes, petits agriculteurs. Nous avons les mêmes problèmes. Le manque de terre, le manque de marché, l’absence de revenu, un modèle technologique qui nous est imposé par les entreprises transnationales productrices des faux besoins agricoles. Pour cela, Via Campesina est un effort d’articulation paysanne pour affronter les causes de nos problèmes communs et trouver des mécanismes conjoints de mobilisation. Nous en sommes très heureux parce que ces efforts sont en train de porter leurs fruits. Nous avons construit un excellent partenariat avec les principales organisations paysannes du monde, avec nos amis de France, d’Inde, du Mexique et des Philippines.

Maria Do Fétal De Almeida : .Comment le MST se confronte-t-il à la Globalisation au quotidien ?

João Pedro Stédile : Nous avons une conception stratégique comme quoi aujourd’hui il ne suffit pas seulement de lutter pour la terre. Nous avons besoin de lutter tout à la fois contre le modèle économique et le modèle agricole qui exploitent tous les paysans, tous les sans-terre, tous ceux qui ont conquis la terre au travers du MST. Donc, dans toutes nos luttes au quotidien nous incluons des thèmes qui impliquent directement un réel questionnement du modèle agricole. Par exemple, nous sommes contre le soja transgénique et nous cherchons à brûler ces plants. Nous sommes contre l’oligopole que les grandes entreprises multinationales sont en train d’imposer au Brésil, au niveau du lait, du tabac, du maïs, etc. Nous cherchons à les affronter. Nous sommes contre les importations agricoles de produits que nous sommes capables de produire nous-mêmes et ici même et que pourtant, les entreprises multinationales sont en train de nous imposer en les important uniquement afin d’en obtenir des bénéfices sonnants et trébuchants. Nous cherchons aussi à divulguer la nécessité d’un tout nouveau groupement technologique qui fasse front à ce modèle de la révolution verte et récupère la tradition de l’agriculture organique.

Maria Do Fétal De Almeida : Pourquoi le MST est-il considéré comme le plus important résistant à la globalisation en Amérique Latine ?

João Pedro Stédile : D’abord, nous ne nous considérons pas comme les plus importants. Dans la coordination latino-américaine des organisations paysannes, la CLOC, 57 organisations de 23 pays en font partie. Toutes tiennent la même posture politique. Néanmoins, peut-être parce que le Brésil est un pays aux dimensions continentales et qu’il a encore 40 millions de personnes qui vivent à la campagne, dont parmi elles 4 millions de familles sans terre, il est évident que l’ampleur sociale du problème augmentant nous donne une certaine importance.

Maria Do Fétal De Almeida : Qu’est-ce que le MST pense de ce qui c’est passé à Seattle et à Washington ?

João Pedro Stédile : Nous avons vu cela avec beaucoup de sympathie. Nous regrettons, à peine, la distance lointaine qui ne nous a permis que d’y envoyer trois compagnons pour y participer aux articulations et y protester. Seattle a représenté un réveil de la conscience sociale de larges secteurs de la communauté internationale, et, à notre avis, celui du plus intéressant des secteurs, la classe des travailleurs de l’hémisphère Nord qui semblaient jusqu’alors peut-être un peu trop accommodés. Cela a servi d’espoir pour les travailleurs, les populations de l’hémisphère Sud, que dans le Nord, le peuple des personnes conscientes soient également contre la domination du FMI, de la Banque Mondiale, des multinationales et des banques. Je pense que nous sommes en train de semer une plante très importante, qui représentera une alliance entre tous les peuples, tous les secteurs sociaux du monde, contre le capital financier, contre l’exploitation, contre ce commerce agricole ou non, qui cherche à peine la facilité du gain et non pas la garantie de la survie de l’humanité. Nous sommes en train de découvrir, assez tardivement, comme l’a dit un journaliste pendant la révolution espagnole : "Qu’aucun Homme n’est étranger", et pour cela nous devons nous unir contre tous les exploiteurs.

Maria Do Fétal De Almeida : En Europe, il existe actuellement une certaine polémique autour de l’avant Seattle et du après. Le XXIème siècle a-t-il commencé avec la globalisation des anti OMC (Organisation Mondiale du Commerce) ?

João Pedro Stédile : Il est très difficile d’établir des périodes historiques lorsque l’on se trouve au milieu même des faits. C’est seulement dans l’avenir que nous saurons la dimension exacte de ce que cela aura alors représentée. Mais je suis convaincu que s’amplifie et s’intensifie, de plus en plus souvent, la prise de conscience entre les personnes organisées, dans des mouvements, des secteurs sociaux, des partis. On a besoin d’un nouvel ordre mondial. On a besoin d’en finir avec le FMI, la Banque Mondiale, l’OTAN, le capital financier et d’aller même, pourquoi pas, jusqu’à la fin de l’ONU. Ces organismes représentent à peine les intérêts des gouvernements. Mais comme l’hégémonie entre les gouvernements dépend de celle du gouvernement des Etats-Unis, ils se sont transformés en de simples instruments-outils de la domination nord-américaine. Nous proposons que l’on puisse discuter, de plus en plus concrètement, de la nécessité d’unifier, d’articuler et d’organiser tous les mouvements sociaux. D’unir les organisations de toute la planète pour construire ensemble des institutions mondiales réellement représentatives des peuples, des travailleurs et non plus des gouvernements ou des états. D’un autre coté, il nous faut atteindre une grande force unitaire afin de faire front au capital financier qui possède des fonds et des recours infiniment supérieurs au volume de la richesse et des marchandises réelles en exploitant les peuples de toute la planète. Suite à cette hégémonie nord-américaine et aux mesures neolibérales, d’après le dernier rapport de la Banque Mondiale, entre 1980 et 1996, la dette externe des pays du tiers monde est passée de 600 milliards à 2 trillions (2 milliards de milliards) de dollars. Entre temps, les investissements étrangers, dans ces mêmes pays et dans cette même période, sont passés, quant à eux, de 23 milliards à 118 milliards (en sachant que la Chine en a reçu 75 milliards). Cela démontre l’extrême niveau et le violent degré du transfert des richesses qui a été exécuté des pays du tiers monde, via la dette externe, vers les banques internationales.

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3- Marche mondiale des femmes pour l’an 2000

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MAI

Burkina Faso

Quelque 10 000 femmes se sont rassemblées le samedi 6 mai à Boromo, à 175 km de la capitale, où se tenait la Marche des femmes organisée par la Coordination du Burkina Faso. Là, les délégations des 45 provinces du pays se sont rejointes au son des tam-tams et portant banderole pour remettre les revendications au Président de la République et au Premier ministre, en présence des Premières dames du pays, des autorités administratives, coutumières et religieuses.

Le Président du Burkina Faso a annoncé la tenue d’un forum national où les délégations de femmes rencontreront le gouvernement du Burkina Faso pour considérer les stratégies à mettre en ouvre concernant les revendications des femmes en matière de pauvreté et de violence faites aux femmes.

Niger

Les Nigériennes ont tenu leur Marche nationale des femmes le 12 mai et elle " a été plus qu’un succès ". La marche a été largement suivie et le Comité de la marche a été reçu en audience à la présidence de la République où se tenait le conseil des Ministres. La plate-forme a été lue et soumise au Président de la République devant le gouvernement dans son ensemble. La participation, tant des hommes que des femmes, a été très bonne. Elle s’est manifestée à la capitale, Niamey et dans quatre régions de l’intérieur du pays.

La radio nationale ORTN et la radio privée Tambara ont largement couvert l’événement et permis aux femmes de s’exprimer. Les Nigériennes soulignent " la détermination, l’engagement des femmes à réussir leurs activités " malgré le peu de moyens dont elles disposent. D’ici le 17 octobre, le Comité de la marche continuera sa sensibilisation.

République Centrafricaine

La Marche des femmes centrafricaines s’est déroulée le 19 mai. Deux mille femmes se sont rassemblées dans la capitale, entonnant des chants et des slogans. Le Premier ministre, Anicet Georges Dologuelle, les a reçues et a déclaré son soutien total à la Marche. Il a indiqué qu’il tentera d’appliquer progressivement les points soulevés pour une amélioration des conditions de vie des femmes. Les Centrafricaines revendiquent notamment : un quota de 50 % des femmes dans les postes de prise de décision ; le vote d’une loi pénalisant le harcèlement sexuel en milieu scolaire, universitaire et sur les lieux de travail ; l’extension de l’électricité, multiplication des points d’eau potable, la construction de logements sociaux et économiques, le bitumage des routes dans tout le pays ; la mise en place progressive de structures d’encadrement, de formation, d’alphabétisation fonctionnelle des femmes en général et des femmes musulmanes en particulier, de post-alphabétisation et des activités génératrices de revenus, pour n’ en citer que quelques-unes.

Plus de 3 000 signatures d’appui à la Marche ont déjà été récoltées en République Centrafricaine et la collecte se poursuit dans la capitale et dans les provinces.

Belgique

Le 6 mai, quelque 15 000 jeunes agissant dans le cadre d’un mouvement " Worldshake " qui mène des actions afin d’éliminer le fossé entre riches et pauvres, ont marché sur Malines, une petite ville des Flandres où ils ont fait le lien avec la Marche mondiale des femmes.

JUIN

Québec : Du pain et des roses, c’était il y a cinq ans

C’était il y a cinq ans, au Québec : le 4 juin 1995, la Marche des femmes Du pain et des roses aboutissait à Québec, Canada. On sait comment la Marche a fait des petits depuis. Pour commémorer cet anniversaire, les Québécoises organisent des activités dans toutes les régions : dans le Bas Saint-Laurent, les femmes inviteront la population à afficher des bas en carton vert lime, symbole et couleur de leur région, dans des vitrines et des endroits visibles en signe d’ appui à la Marche d’octobre. À Matane, il y aura un brunch et du théâtre de rue ; en Estrie, et dans bien d’autres régions, les femmes vendront du pain et des roses et des roses faites en pain. Un peu partout il y aura des kiosques promotionnels et des marches et à Montréal, un peloton de cyclistes participera, sous la bannière de la Marche des femmes, au Tour de l’île de Montréal, une randonnée de 65 km à vélo.

Enfin la région de Québec réalise une " robe du millénaire ", ouvre d’ art social, qui portera, transférés sur le tissu et intégrés à la sculpture de métal, les messages d’espoir des femmes. Le 13 octobre, lors du rassemblement régional à Québec, une femme prendra place dans la sculpture et ouvrira la Marche.

Contact : Coalition nationale des femmes contre la pauvreté et la

violence, a/s F.F.Q., 110, rue Sainte-Thérèse, bureau 309, Montral

(Québec) H2Y 1E6 - tel : (514) 876-0166 ; fax : (514) 876-0162 ;

mobilisation@ffq.qc.ca site web: www.ffq.qc.ca/marchequebec

Canada

Deux événements d’envergure nationale auront lieu au Canada en juin :

une campagne de lobby sera lancée auprès du gouvernement fédéral pour faire avancer les revendications canadiennes de la Marche Contact :

Comité canadien de la Marche mondiale, tél: 416-482-4460; fax:

416-482-1497; @: march@web.net et une conférence pan-canadienne sur la Marche mondiale organisée par le Congrès du travail du Canada tél:

613-521-3400 ; @: lhari@clc-ctc.ca Site web :

www.canada.marchofwomen.org

Suisse : Un pavé pour l’avenir

Le mercredi 14 juin dans chaque région de Suisse, à 18 h., des femmes accompliront une marche ou une action commune. Le 14 juin est en Suisse une date symbolique : elle marque l’anniversaire de l’ inscription, dans la Constitution, du principe de l’égalité des droits entre femmes et hommes, le 14 juin 1981 et de la grève que les femmes menèrent, dix ans plus tard, pour protester contre la non application de ce principe dans la réalité, notamment en matière salariale.

La coordination suisse mobilise les femmes autour de 8 revendications centrales autour de la pauvreté et de la violence : demande de l’ abaissement de l’âge de la retraite accompagnée de rentes suffisantes ; un accueil de qualité et à prix raisonnable pour les enfants ; même sol-mêmes droits : contre les renvois forcés et les violences d’un traitement inégal ; intégration à la vie sociale, économique, politique et culturelle de toutes les personnes vivant en Suisse ; à travail de valeur égale, salaire égal ; assurance maternité sans perte de gain et droit au congé parental ; droit à l’avortement libre et gratuit ; respect et application des droits des lesbiennes et reconnaissance des couples de même sexe ; mise en ouvre de plans d’ action et de prévention pour mettre fin aux violences faites aux femmes, dans le couple, au travail, dans la société.

Depuis le lancement de la Marche mondiale des femmes il y a eu plusieurs manifestations : le 1er mai, à La Chaux-de-Fonds, des femmes ont vendu des pavés qui serviront à paver une rue. Une urne en papier mâché, en forme de pavé, recueillera leurs revendications. Elle sera ouverte dans 20 ans et sera l’occasion de tirer un bilan avec les filles et petites-filles des marcheuses de ce qu’elles auront obtenu durant cette période.

Contact : Marche mondiale des femmes, Coordination suisse, Case postale 1093, Lausanne, 1001, Suisse tel : 021-351-7090 ; fax :

021-351-7091 ; @: femco@equal.ch ; site web: www.marche-mondiale.ch

France : une fête pour des revendications

Paris sera, le 17 juin, sous le signe des femmes. Au cours d’une manifestation qui débutera à Châtelet pour se terminer par une énorme fête place de la Bastille, les marcheuses de la Marche mondiale des femmes développeront les thèmes qu’elles ont choisi de mettre en évidence : violences ; précarité (dans l’emploi) ; pauvreté (en lien avec la mondialisation) ; sans papiers, femmes dans l’immigration ; santé des femmes ; alimentation-eau ; sexualité.

Les 40 collectifs régionaux mènent également des actions. Dans le Finistère (Bretagne), la marche a déjà eu lieu, en mai. Mais à Lille, Marseille, Lyon, Saint-Malo, aussi, les femmes organisent des marches en juin. Certaines marcheuses rejoindront Paris. Un groupe de Montluçon effectuera à pied les 330 km qui relient leur ville à Paris pour s’y trouver le 17 juin.

Les initiatives locales foisonnent : projection de films, manifestations, réalisation de tracts, soirées d’information.. A Valence, le 16 juin, les femmes se réuniront sur la place Saint-Jean et épingleront leurs revendications sur une corde à linge.

Enfin, dans la semaine suivant le 17 juin, la Coordination nationale compte rencontrer le Premier ministre, Lionel Jospin, pour lui remettre pétitions et revendications.

Contact : Coordination française pour la Marche mondiale des femmes,

104 rue des Couronnes, Paris, France 75020 ; tel : 331-44-62-12-33 ;

fax : 331-44-62-12-34, marchfem@ras.eu.org

Haïti : tous les 17 du mois

En Haïti, les femmes ont initié, le 17 mai, des manifestations qui se dérouleront chaque 17 du mois, et ce jusqu’en octobre, chaque fois devant une institution différente : ONU, FMI, Banque Mondiale.

La Coordination haïtienne regroupe 43 organisations féministes et institutions. Elle compte recueillir 120 000 signatures pour leur pétition qui, rappelons-le, est conçue sur du carton pour rappeler le carton utilisé dans les bidonvilles pour construire les maisonnettes.

Contact : Comité national pour la Coordination de la Marche a/s Solidarite Fanm Ayisyen SOFA, BP 1638, Port-au-Prince, Haïti ; tel:

509 245 44 60 / 246 32 13 / 249 12 59 @: marfrantz@hotmail.com

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4- Répression en Belgique.

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Dans le cadre des actions de riposte contre le Sommet de l’UNICE quelques 80 personnes dont une quinzaine de militants d’ATTAC ont fait l’objet d’arrestations administratives de la part de la police belge vendredi 9 juin et samedi 10 juin.

Vendredi 9 juin, après un essai failli d’entartage de participants au sommet de l’UNICE (jet de tartes à la crème sur des personnalités), de la part d’un petit groupe de 10 personnes, la police de Bruxelles s’est livrée à des arrestations qui ont concerné le petit groupe en question, mais aussi et surtout des militants politiques d’ATTAC et d’autres organisations qui distribuaient des tracts pour la manifestation du lendemain. Au total, quelques 69 personnes. Ces personnes ont été brutalement détenues (menottes en plastique, brimades) alors qu’elles se trouvaient pacifiquement sur la voie publique sur la base de leur identité socio-politique (insignes, tracts etc.). Leur arrestation, entièrement arbitraire ne répondait à aucun acte irrégulier que ces personnes auraient commis. Dans le cadre de la loi et des règlements de police belges, il est possible à la police d’arrêter des personnes pendant douze heures sans la moindre justification. Ces personnes ont été isolées du monde extérieur et n’ont pas pu faire savoir à leurs proches la situation dans laquelle elles se trouvaient : elles ont donc disparu de la circulation sans laisser de traces pendant toute leur période de détention. Samedi 10, onze personnes qui se rendaient pacifiquement à la manifestation contre le sommet de l’UNICE convoquée par ATTAC et d’ autres organisations belges et européennes ont subi le même sort.

Ceci s’inscrit dans le cadre d’une campagne d’intimidation des opposants qui avait pour but de faire échouer la manifestation. Dans les médias, d’ailleurs, les autorités belges ont répandu la fausse nouvelle que la manifestation n’était pas légale, alors que le Bourgmestre (maire) de la Commune de St. Josse (nord de la place Rogier où s’est tenu notre rassemblement) l’avait autorisée et y a même pris part. Malgré la répression, quelques 1500 personnes ont pris part à la manifestation et se sont rendues ensuite au meeting que nous avions convoqué à la Salle de la Madeleine. Dans ces conditions, c’est un beau succès.

J’estime cependant qu’il faut réagir face à la conduite liberticide des autorités belges. C’est pourquoi je porterai plainte contre les responsables de la police de Bruxelles ensemble avec d’autres personnes qui ont fait avec moi l’objet d’une arrestation administrative (en fait un acte de répression politique). J’estime qu’une réaction ferme s’impose dans le cadre du mouvement ATTAC et du groupe de parlementaires européens qui le soutiennent. Je pense qu’il serait nécessaire au niveau du PE de lancer des questions parlementaires et d’intervenir au niveau politique par tous les moyens pour dénoncer ces actes répressifs et la législation antidémocratique qui les rend possibles. Attac-Bruxelles lancera également une campagne dans ce sens au niveau belge. En effet, on pouvait difficilement s’attendre à ce que les pouvoirs publics d’un pays européen démocratique s’empressent de suivre l’exemple du régime tunisien de Ben Ali en faisant arrêter des militants de notre association pour des motifs strictement politiques.

Juan Domingo. Membre du Comité ATTAC Parlement européen.

Pour plus d’information ATTAC Bruxelles : bxl@attac.org

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5- Répression au Maroc

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Les pratiques du pouvoir marocain durant ces dernières semaines rappellent aux militants qui les ont connues "les années de plomb"...

La répression la plus dure frappe 2 mouvements sociaux d’envergure :

  • la grève de la faim des docteurs-ingénieurs entamée il y a 7 jours dans les locaux de l’UMT (Union Marocaine du Travail) à Rabat, - et la journée nationale de lutte (marche pacifique) des diplômés chômeurs (cette association compte au Maroc plus de 45 000 membres).

Le communiqué suivant vient de nous être adressé par Lucile du groupe de Rabat d’ATTAC Maroc :

Etat de siège à Rabat (Maroc)

Arrestations de Amine Abdelhamid, vice président de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) et dirigeant de l’Union Marocaine du Travail (UMT)

Arrestation d’une dizaine de manifestants lors de la marche pacifique

de l’Association des chômeurs diplômés

Le 13 juin 2000, les chômeurs diplômés ont projeté de lancer une marche à Rabat afin de réaffirmer leur droit au travail et la régularisation de la situation juridique de leur association.

La réponse à cette manifestation pacifique a été un déploiement de force impressionnant suivi de l’arrestation d’une dizaine de manifestants et d’un siège permanent des locaux de l’Union Marocaine du travail (UMT) et d’un quadrillage des rues de Rabat.

Amine Abdelhamid vice président de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) et dirigeant de l’UMT a été également interpellé par les forces de polices à sa sortie du local de l’UMT assiégé.

Ces graves incidents dénotent une répression aveugle visant à étouffer tout mouvement de protestation et confirment la recrudescence ces dernières semaines de l’offensive engagée par le régime marocain contre les libertés publiques.

A cette heure (20H GMT) les forces de l’ordre poursuivent leur siège de l’UMT, leur quadrillage des rues avoisinantes et leurs arrestations.

Toutes les forces démocratiques sont appelées à exprimer leur soutien et organiser toutes les formes de protestations possibles afin d’exiger la libération des détenus et la levée du siège de l’UMT.

Rabat, le 13 juin 2000 à 20h

Dernière minute: Nous apprenons à l’instant l’arrestation de Abderrahim Handouf secrétaire général de la Fédération Nationale du secteur agricole affilié à l’UMT.

Pour plus d’information :

rabat@attac.org - casablanca@attac.org - maroc@attac.org

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6- Répression en Tunisie

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L’AMBASSADE DE FRANCE A TUNIS SERAIT-ELLE AUX ORDRES DE BEN ALI ?

ATTAC avait invité Taïeb Moalla, membre fondateur de RAID, pour représenter le RAID et Ahmed Maroufi pour représenter les luttes syndicales en Tunisie lors du meeting du 13 juin à Saint Denis. Ils n’ont pas pu venir en France. Mais pour une fois, ce n’est pas le pouvoir tunisien qui en est la cause. C’est l’ambassade de France qui leur a refusé leur visa.

Pourtant, le « numéro 2 » de cette ambassade m’avait assuré, au téléphone, vendredi 9 juin, que ces visas seraient disponibles dès mardi 13 juin au matin. Monsieur l’ambassadeur en a décidé autrement. Monsieur l’ambassadeur avait annulé le rendez-vous que nous avions pris (Pierre Tartakowsky et moi-même) avec le premier secrétaire de l’ambassade de France en Tunisie la semaine dernière pour nous signifier qu’il n’était pas convenable d’interpeller un ministre d’Etat tunisien sur la question des droits de l’homme à l’ouverture d’un colloque. Monsieur l’ambassadeur considèrerait-il que cette punition » ne suffit pas ? Pour quelle raison a-t-il refusé de délivrer un visa à nos invités ?

Cette attitude est inadmissible. Elle donne raison à tous ceux qui dénoncent la collusion entre la représentation française en Tunisie et les autorités de ce pays.

Jean-Luc Cipière president.rhone@attac.org

Animateur du groupe « Maghreb » au sein du groupe international d’ ATTAC.

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7- Le G8 à Bordeaux

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Nous proposons trois rendez-vous dans la semaine du 19 juin au 25 juin, autour de la réunion du G8 à Bordeaux.

1) -> Une Table-ronde se tiendra le Mardi 20 juin à 20h30 co-organisée par Espaces Marx, le groupe " Génétique " de la CMCAS de l’EDF, les " Amis duMonde Diplomatique ", ATTAC33, le magazine VIVA, l’Association " Espace éthique Aquitain ",... Sur le Thème : " Génétique et Société

: retour sur quelques événements de l’actualités... " Au Centre Marcel

Paul - 251, Rue

Judaique

Avec la participation de :

  • Hervé BERBILLE, Ingénieur Agroalimentaire
  • François POUL, Ingénieur, Amis du Monde Diplomatique
  • Pierre SARTOR, Chercheur en Biologie au CNRS

Depuis l’inculpation de jean Pierre LEROY, militant de la Confédération Paysanne pour avoir arraché un champ de colza transgénique, à "l’erreur" d’une grande multinationale semancière qui à mélangé des semences transgéniques avec des semences classiques, la remise en cause possible par une directive de Bruxelles de la loi française de 1992 sur l’inaliénabilité du corps humain, les enjeux des brevets, la biodiversité en danger, les risques liés à l’utilisation abusive des pesticides, place et rôle du principe de précaution, les risques pour les pays dit du Sud,....autant de questions qui seront abordés par nos trois invités dans une soirée qui se déroulera en deux temps avec une première partie du type "CAUSERIE" au coin du " feu " entre trois scientifiques citoyens, et une seconde partie plus classique avec un débat dans et avec la salle. La Table-Ronde sur le thème "Génoplante, génome humain, propriété, marchandisation " se tiendra fin Septembre.

2) -> Une Conférence de Presse est prévue, avec un rassemblement le Jeudi 22 juin à 18h devant la Bâtiment administratif de l’Université de Bordeaux I, sur le parvis, prés du lieu où doit se tenir le Colloque Scientifique organisé en "ouverture" du G8, à la demande de l’ex-Ministre de la Recherche Claude ALLEGRE.

3) -> Un rassemblement, suivi éventuellement d’une manifestation, aura lieu Samedi 24 juin à 11h place de la Victoire à Bordeaux (Pas loin de la gare Saint Jean de Bordeaux), pour les personnes qui souhaiteraient venir participer à cette initiative.

Un tract et une pétition sont en cours de préparation. Les contacts sont en cours pour y associer le maximum d’organisations et de citoyens.

Dominique BELOUGNE bordeaux@attac.org

Correspondant électronique de ATTAC 33

Nous invitons toutes celles et tous ceux qui ne pourront pas se rendre à Genève lors du sommet international parallèle Genève 2000 et participer à la manifestation de Genève le 25 juin devant l’OMC, à prendre part à ces actions qui se dérouleront à Bordeaux lors de la réunion du G8. Le 26 juin à Paris, les comités locaux d’Ile de France ainsi que diverses autres organisations préparent des actions lors de l’ouverture du « Forum 2000 » de l’OCDE. Tous ces rendez-vous qui se succèdent sont chacun des occasions uniques de rappeler le droit à la liberté, le droit à l’information et à la participation des citoyens. Il s’agit partout où cela est possible pour vous d’être présent afin de ne pas laisser gouverner l’opacité et la dictature, la désinformation et les intérêts privés d’un tout petit nombre de personnes. Informez-vous, soutenez les actions en contactant les organisateurs, soyez présents physiquement autant que possible.

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8- Vous avez rendez-vous avec ATTAC

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D’ici au prochain numéro du Courriel d’information voici quelques

rendez-vous d’ATTAC et de ses groupes locaux auxquels vous pouvez

participer. Pour plus d’information, n’hésitez pas à consulter notre

calendrier <http://attac.org/fra/cale>

  • Vendredi : ST PIERRE - ARRAS - REALMONT
  • Samedi : PARIS 11 - AYTRE - BOURGES - CHAUMONT
  • Dimanche : PARIS 11 - VILLENEUVE D’ASCQ - AYTRE - UZESTE - LE PRADET
  • Lundi : ROUEN - MESNIL ST DENIS - ST ETIENNE - ROCHEFORT - SAINTES -

MAZAN - MACON

  • Mardi: TARBES - ST NAZAIRE